Des attentats à Bagdad font 20 martyrs et une vingtaine de Daech éliminés.
La plus haute référence religieuse chiite d’Irak (la Marjeiya) a distribué 7000 tonnes d’aides humanitaires aux déplacés de la province d’al-Anbar à Amiriya dans la province de Falloujah.
Selon le représentant de la marjeiya au Najaf, cheikh Kamel Baldaoui, ces aides ont été présentées par le bureau de Sayed Ali Sistani, précisant qu’il s’agit de la deuxième visite à Amiriya (Falloujah). Plus de 5000 rations alimentaires, des réfrigérateurs, et de l’eau ont été distribués aux déplacés.
Les notables d’Amiriya ont remercié la marjeiya pour ses efforts visant à diminuer les souffrances des déplacés et à renforcer la fraternité entre les frères irakiens. « Les gens sont heureux et satisfaits de cette initiative de la part de la marjeiya », rapportent des chefs de tribus cités par le site Al-Alam.
23 terroristes éliminés à Salaheddine
Le chef de la police fédérale irakienne Raëd Jawdate a confirmé la mort de 23 terroristes du groupe terroriste takfiriste Daech (EI) et la destruction de sept véhicules à Hamrine dans la province de Salaheddine.
Dans un communiqué, Jawdat a dit qu’une force des forces militaires et populaires a lancé une attaque inopinée contre un convoi de Daech au sommet de Salasel dans les collines de Hamrine à Salaheddine.
Pendant ce temps, les opérations militaires dans la province de Salaheddine se poursuivent pour libérer le reste des régions contrôlées par Daech, les forces sécuritaires et de la mobilisation populaire continuent d’avancer dans cette zone.
Attentat à Bagdad
20 personnes ont été tuées et d’autres blessées dans des explosions qui ont secoué la capitale Bagdad selon des sources sécuritaires et médicales. L’explosion la plus violente a eu lieu dans la rue commerciale de la Palestine.
Une voiture piégée a explosé près d’un restaurant, faisant 9 martyrs et plusieurs blessés.
Le deuxième attentat a secoué la région de Houssayniya au nord Est de Bagdad contre une patrouille de l’armée. L’attentat terroriste a fait 4 victimes, dont trois effectifs de la patrouille.
D’autres attentats dans la capitale irakienne ont fait 7 morts.
AFP : Une milice yazidie tue 21 personnes
Des membres de la minorité des Yazidis en Irak, l'une de celles qui a le plus souffert des exactions du groupe terroriste Daech ont tué en janvier « 21 villageois arabes sunnites » pour se venger d'une attaque, rapporte mercredi Amnesty International.
Le rapport, qui fait état d'autres massacres de type confessionnel, a été diffusé pour coïncider avec le premier anniversaire de l'offensive fulgurante de l'EI en Irak.
L'ONG basée à Londres a mené une enquête sur des attaques menées le 25 janvier par une milice yazidie à Jiri et Sibaya, deux villages dans la région de Sinjar, dans le nord-ouest du pays.
"Pas une seule maison n'a été épargnée. La moitié des gens tués étaient des hommes âgés ou handicapés, ainsi que des femmes et des enfants", indique Amnesty dans son rapport.
Selon l'ONG, 40 autres personnes ont été enlevées, dont 17 sont toujours portées disparues.
Amnesty a notamment parlé à un père qui a perdu dans l'attaque deux fils âgés de 15 et 20 ans. Leur frère de 12 ans a reçu quatre balles dans le dos mais a survécu.
Un autre homme a encore affirmé à Amnesty que son père âgé de 66 ans avait été tué dans sa chaise roulante.
Durant l'été 2014, les miliciens de Daech ont massacré de nombreux Yazidis, forçant des dizaines de milliers d'entre eux à fuir, et ont fait prisonnières des milliers de filles et femmes, réduites à l'état d'esclaves sexuelles.
Des membres de la communauté arabe sunnite ont été accusés de collaborer avec l'EI.
"C'est vraiment inquiétant de voir des membres de la communauté yazidie, qui ont tant souffert entre les mains de l'EI, perpétrer maintenant des crimes aussi violents", a déclaré Donatella Rovera, conseillère pour les situations de crise à Amnesty.
En mars, des enquêteurs de l'ONU avaient estimé que les attaques de l'EI contre les Yazidis pourraient constituer un "génocide".
«La guerre contre Daech « nécessite cinq ans »
Le département d’Etat US a prétendu que la guerre contre Daech nécessite entre trois et cinq ans, soulignant que la stratégie américaine actuelle a besoin de quelques changements.
Selon le porte-parole du département d’Etat l’amiral à la retraite John Kirby, s’exprimant à la chaine MSNBC, « l’Irak a besoin entre trois et cinq ans pour combattre Daech, et il incombe aux Irakiens de déployer les efforts nécessaires pour cette guerre ».
Et d’admettre que « les Etats-Unis n’ont pas de stratégie complète pour l’entrainement des forces de sécurité irakienne ».
Le président Obama avait déclaré que Washington ne possède pas de stratégie complète pour aider l’Irak à restituer ses terres du groupe Daech.
Source: al-Alam, al-Manar, AFP