"Israël" étant fortement soupçonné d’être à l’origine de cette surveillance discrète.
Un virus informatique a été utilisé pour espionner les négociations relatives au programme nucléaire iranien, selon des chercheurs mercredi, Israël étant fortement soupçonné d'être à l'origine de cette surveillance discrète.
La société de sécurité informatique Kaspersky Lab, basée en Russie, a indiqué avoir découvert dans son propre réseau interne ce virus baptisé Duqu, et estime qu'il a été utilisé pour espionner les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran en 2014 et 2015.
Duqu, que l'on pensait éradiquer depuis 2012, est un logiciel d'espionnage sophistiqué similaire au virus Stuxnet, considéré par nombre d'observateurs comme venant d'"Israël".
"Notre analyse technique indique que ces nouvelles attaques incluent une version mise à jour du virus Duqu de 2011, que l'on considère parfois comme +un beau-frère+ de Stuxnet", indique Kaspersky.
Stuxnet était un virus développé par les Etats-Unis ou "Israël" en 2007, ou même avant. Il avait attaqué à l'automne 2010 le programme nucléaire iranien, en particulier ses centrifugeuses, pour tenter de ralentir les efforts de Téhéran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique.
Les spécialistes de Kaspersky ont souligné que le nouveau Duqu était très difficile à détecter car il ne change aucun des réglages des ordinateurs et des réseaux informatiques auxquels il s'attaque.
Kaspersky a dans un premier temps repéré ce virus espion dans ses propres ordinateurs, avant d'identifier d'autres victimes dans les pays occidentaux, du Moyen-Orient ou d'Asie.
"De manière assez notable, beaucoup de nouvelles infections en 2014-2015 sont liées aux réunions des pays du groupe 5+1 relatives aux négociations avec l'Iran concernant son programme nucléaire", note encore Kaspersky.
L'Iran et les pays du 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne) ont conclu un accord-cadre le 2 avril.
Ils sont engagés depuis plus de vingt mois dans des négociations en vue de résoudre le dossier nucléaire de Téhéran et doivent en principe achever la rédaction de l'accord final d'ici fin juin.
"Israël" est opposé à tout accord avec l'Iran.
Le Wall Street Journal, qui a le premier rapporté cette découverte a estimé que les conclusions de Kaspersky confirmaient ses affirmations précédentes selon lesquelles "Israël" avait espionné les négociations sur le nucléaire iranien.
Avec AFP