La police a affirmé que les deux agents n’avaient pas été informés lors du signalement que l’arme -un jouet- était "probablement factice".
Deux policiers impliqués dans la mort d'un garçon noir de 12 ans abattu en novembre dernier à Cleveland dans le nord des Etats-Unis, alors qu'il manipulait avec un pistolet factice, devraient être traduits en justice, a estimé un juge jeudi.
L'avis de ce juge du tribunal municipal de Cleveland est "consultatif", et "il reviendra au procureur" de décider d'engager ou non des poursuites et de
déterminer les chefs d'accusation, a précisé la chaîne de télévision locale ABC news.
Son avis porte sur le décès de Tamir Rice qui avait remué l'opinion américaine à l'automne dernier, en plein débat sur les violences policières à l'encontre des minorités, et surtout des Noirs, aux Etats-Unis.
Le garçon a été abattu le 22 novembre, quelques secondes après l'arrivé dans un square de deux policiers, alertés par un appel leur signifiant qu'un
enfant jouait avec un pistolet.
La police a affirmé que les deux agents n'avaient pas été informés lors du signalement que l'arme -un jouet- était "probablement factice".
Le juge Ronald Adrine a recommandé que Timothy Loehmann, l'officier de police auteur des coups de feu, soit poursuivi pour meurtre, homicide involontaire et manquement à son devoir de policier. Ces deux derniers chefs d'accusation pourraient aussi être retenus contre son collègue Frank Garmback,
qui conduisait la voiture de police, a estimé le juge, selon ABC news.
Il a été amené à se prononcer à la faveur d'une loi permettant aux habitants de la ville de court-circuiter le procureur pour réclamer directement un mandat d'arrêt auprès d'un juge.
"La route n'est pas terminée, mais c'est une étape encourageante", a déclaré au site Cleveland.com Rachelle Smith, qui fait partie du groupe de militants ayant sollicité ces recommandations.
Le bureau du shérif du Comté de Cuyahoga, chargé de l'enquête, a rendu la semaine dernière ses conclusions au procureur. Mais la procédure peut prendre encore plusieurs semaines voire des mois pour que ce dernier décide ou non d'engager des poursuites.