Au total, sur les six tranches de la centrale, les coeurs de trois réacteurs (1 à 3) ont fondu.
Le gouvernement japonais a validé vendredi le nouveau calendrier des travaux à la centrale accidentée de Fukushima, acceptant un report de deux ou trois ans du retrait du combustible usé des piscines, à cause de préparatifs techniques plus longs que prévu.
Tokyo Electric Power (Tepco), qui a déjà extrait tout le combustible resté
dans le bassin de désactivation du réacteur numéro 4, espérait commencer cette
année la même intervention pour la tranche numéro 3.
Mais selon le nouvel échéancier présenté au gouvernement et approuvé
vendredi, cette tâche est remise à 2017 ou au début 2018. Un report similaire affecte l'extraction du combustible de la piscine 1, qui ne pourra vraisemblablement débuter qu'en 2020/21 au lieu de 2017/18.
Pour la piscine du réacteur numéro 2, la date est maintenue à 2020.
Les piscines des réacteurs 1 et 3 - détruits par la catastrophe de mars
2011 - contiennent chacune plus de 500 assemblages de combustible nucléaire
usé. Mais avant de les récupérer, il faut évacuer tous les détritus qui se sont
accumulés et installer des équipements spéciaux.
La tâche est d'autant moins aisée que règnent à proximité de ces réacteurs
des niveaux exceptionnels de radioactivité, ce qui oblige à employer des
équipements télécommandés.
Par ailleurs, Tepco espère commencer à récupérer en 2021 le combustible
fondu du coeur d'un premier réacteur, soit dix ans après l'accident provoqué
par le tsunami du 11 mars 2011 à Fukushima (nord-est du Japon).
Les moyens à mettre en oeuvre devraient être déterminés courant 2018, a
précisé Tepco qui évalue toujours à 30-40 ans la durée nécessaire pour achever
le démantèlement du site de Fukushima Daiichi.
Au total, sur les six tranches de la centrale, les coeurs de trois
réacteurs (1 à 3) ont fondu et on ne sait pas exactement jusqu'où a coulé la
matière nucléaire, ni comment la récupérer.