Des combats ont lieu au nord de la province d’Alep entre Daesh et les autres milices.
Des soldats syriens ont raconté comment ils ont pu repousser une attaque féroce menée il y a deux jours par des milliers de miliciens takfiristes de la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra et Cie, contre l’aéroport militaire al-Thaala, situé dans la province ouest de Souweida, au sud de la Syrie.
« L’aéroport était comme une péninsule dans une mer de terroristes, sans voies d’approvisionnement ou d’évacuation si ce n’est la route qui mène de Thaala à Souweida », a expliqué l‘un d’entre eux, en accueillant le correspondant du journal assafir qui s’est rendu sur place, au lendemain d’une attaque d’une grande envergure mené contre cette base.
Et de poursuivre : « Tous les attroupements du Nosra et des autres groupes terroristes qui ont attaqué l’aéroport étaient venus de la province est de Deraa, de la ligne de Milha de l’ouest et Mliha de l’est et ont lancé toutes les trois l’attaque simultanément ».
Un commandant de la base explique comment cette attaque a été avortée : « ce qui nous a aidé est la tactique militaire que nous avions préparé au préalable. Nous avions contrôlé les collines et les hauteurs, surtout Tal cheikh Hussein, où des combats violents ont eu lieu. En plus il y a eu des opérations éclairs réalisées par les unités d’élite d’assaut. La plus importante a été réalisée au cœur dans la localité Oum-Walad… sans oublier le soutien populaire dont dispose l’armée de la part des habitants de Thaala et de Souweida. Tous ces facteurs ont contribué à notre grande victoire ».
Selon le correspondant du journal libanais, la nature montagneuse de la région joue effectivement en faveur de ceux qui détiennent ses hauteurs.
Il assure avoir vu à l’œil nu le base militaire de la Brigade-52, prise récemment par le Nosra et Cie, et où les bombardements de l’aviation syrienne pourchassent les miliciens. « Nous reviendrons à nos casernes, je le sens et ce sera pour bientôt », lui a confié le militaire syrien qui l’accompagnait.
La chute de cette base le mardi dernier s’est fait avec rapidité telle, qu’elle est paru très suspecte. Aucun combat n’a eu lieu.
Dans l’AFP, la version de ce qui s’est passé à l’aéroport de Thaala était tout à fait différente. Dans un premier moment, jeudi dernier, citant comme d’habitude l’OSDH comme source, elle a fait état que la majeure partie de l’aéroport a été occupée quelques heures par les miliciens. Le lendemain, elle a rapporté « qu’ils se sont retirés des zones qu'ils ont contrôlées après les intenses frappes aériennes du régime et l'arrivée de renforts des Forces de Défense nationale et des comités populaires ».
Au nord, miliciens contre miliciens
Toujours selon l’OSDH, des miliciens ont chassé vendredi soir d’autres miliciens de Daesh (Etat islamique) du village al-Bal dans le nord de la province d'Alep, proche de la frontière turque.
Principal point d'approvisionnement des rebelles en armes et en combattants, "l'objectif ultime de l'EI est de couper ce passage", estime le directeur de l’OSDH. Selon lequel « les combats ont fait au fait au moins 29 morts en moins de 24 heures --14 du côté rebelle et 15 jihadistes »
En même temps, il est question de violents combats entre les deux bords dans les environs de Marea, un peu plus au sud , un des principaux fiefs de la rébellion dans cette province que l'EI veut à tout prix capturer, selon l’AFP.
"C'est un objectif stratégique pour eux car Marea est un réservoir de combattants et d'armes pour la rébellion", explique le jeune homme originaire de cette ville.
Marea se situe également sur une importante route menant à la frontière turque.
"L'EI tente d'encercler la ville en occupant les villages tout autour", poursuit Mamoun, qui fait état de combats au cours des dernières 24 heures dans au moins deux bourgs voisins.