Pas question non plus de laisser accéder aux secrets du pays.
Les pays occidentaux "marchandent" en permanence sur les termes de l'accord nucléaire, a accusé le président iranien Hassan Rohani ce samedi, faisant état de « beaucoup de divergences dans les détails" de l’accord nucléaire qui devrait être conclu d'ici au 30 juin avec les 5+1.
"Dans une réunion nous arrivons à un accord avec l'autre partie mais la fois suivante, ils commencent à marchander, ce qui retarde les négociations", a-t-il affirmé, dans un point de presse organisé a Téhéran.
"Si l'autre partie respecte le cadre convenu et ne présente pas d'autres exigences, les différences peuvent être réglées", a assuré le président iranien, qui a souligné avoir toujours "l'espoir" de parvenir à un accord.
Le président iranien a également affirmé que "plusieurs mois s'écouleront" entre le moment de la signature de l'accord et son application.
"Nous sommes en train d'en discuter", a déclaré M. Rohani, interrogé sur le calendrier de la levée des sanctions internationales.
Selon lui, une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU annulant des résolutions précédentes sur ce dossier "sera le premier pas et sera une garantie pour l'application de l'accord".
"Ensuite, cela prendra plusieurs mois pour appliquer tous les engagements", a-t-il ajouté, en allusion aux sanctions unilatérales de l'Union européenne et des Etats-Unis.
Le président iranien a catégoriquement rejeté l’éventualité de permettre à quiconque d’accéder aux secrets du pays, sous prétexte de faire appliquer un protocole annexe ou un autre accord international. Faisant allusion sans doute aux nouvelles exigences réclamées par les puissances occidentales d’inspecter les usines de missiles balistiques, et d’interroger les scientifiques nucléaires iraniens.
La semaine passé, le numéro un iranien l’imam Khamenei a rejeté ces demandes, indiquant qu’elles portent atteinte à la souveraineté du pays. Des experts soupçonnent de velléités sournoises de soupçonner les deux domaines balistiques et nucléaires.
Insistant sur le droit du peuple iranien à posséder toutes les techniques, Rohani a néanmoins refusé « l’éventualité qu’en obtenant un droit, il renonce à tous les autres ». « Nous savons qu’il faut garantir les droits du peuple d’accéder aux marchés mondiaux tout en préservant ses droits nucléaires », a-t-il expliqué.
Il a affirmé que les négociations étaient "jusqu'ici une grande victoire pour la nation iranienne". Les grandes puissances ayant reconnu le droit de l'Iran à posséder un programme d'enrichissement d'uranium et les sites d'enrichissement de Natanz et Fordo resteront ouverts, a-t-il expliqué.
Mais le président iranien a toutefois signalé qu’il existe encore beaucoup de divergences dans les détails, et son pays n’est pas pressé par le temps.
"Nous sommes très sérieux dans les négociations. Nous ne cherchons pas à gagner du temps, mais dans le même temps nous ne sommes pas prisonniers du temps. Nous ne sommes pas pressés et nous cherchons à utiliser toutes les occasions pour avoir un bon accord", a-t-il ajouté.
Sources: AFP, Tasnim Agence, Al-Alam TV