Le groupe est accusé d’avoir procéder à des écoutes sur les victimes des attentats du 11 septembre. Le prince Al-Walid soutient Rupert Murdoch et son fils.
Le FBI poursuivait mercredi son enquête sur d'éventuelles écoutes illégales pratiquées dans les médias du groupe News Corp. aux Etats-Unis, sans communiquer aucune découverte.
"Tout ce que nous pouvons dire pour l'instant c'est que nous sommes au courant des allégations, et que nous enquêtons", s’est contenté de dire le porte-parole de la police fédérale (FBI) à New York, Tim Flanelly.
"Nous n'avons aucun autre commentaire", a ajouté Tim Flanelly.
Mardi à Londres, commentant l'ouverture de cette enquête réclamée par des élus américains, Murdoch a prétendu devant les députés britanniques qu'il n'existait "absolument aucune preuve" d'écoutes de proches de victimes des attentats du 11 septembre 2001 à New York.
"Si l'enquête devait en découvrir, nous traiterions l'affaire exactement comme c'est actuellement le cas" en Grande-Bretagne, a-t-il ajouté.
Le président du comité de sécurité intérieure de la Chambre des représentants américaine, le républicain Peter King, avait envoyé une lettre au directeur du FBI Robert Mueller, demandant une enquête.
Le président de la commission du Commerce au Sénat, Jay Rockefeller, avait également réclamé une enquête sur des pratiques du groupe aux Etats-Unis, affirmant que celles-ci mettraient en évidence des "affaires criminelles".
"Je suis inquiet à l'idée que le scandale des écoutes pratiquées à Londres par (le groupe) ait pu toucher les victimes du 11-Septembre ou d'autres Américains. Si c'est le cas, les conséquences seront graves", avait déclaré l'élu démocrate.
Par ailleurs, l'action du groupe du magnat américano-australien Rupert Murdoch, elle, poursuivait sa hausse à Wall Street, où à 11H45 locales (15H45 GMT) elle gagnait 1,39% pour se placer à 16,01 dollars. L'action, qui a perdu 17% en deux semaines, avait déjà regagné 5,58% mardi.
"Wall Street s'est rendu compte que le témoignage de Rupert et James Murdoch n'a pas porté atteinte au groupe", a estimé un analyste de la maison de courtage Collins Stewart, face à la hausse de l'action.
Le prince Al-Walid soutient Rupert Murdoch et son fils
Le prince saoudien Al-Walid Ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, qui détient 7% du groupe News Corp., a apporté son soutien au magnat américain d'origine australienne Rupert Murdoch dans un communiqué publié mercredi.
"Je soutiens les auditions qui se sont déroulées au parlement (britannique) comme étant indispensables pour lutter contre les pratiques inacceptables qui s'étaient développées au sein du News of the World, maintenant fermé", écrit le prince dans ce communiqué.
"Rupert Murdoch et son fils James ont répondu à toutes les questions posées par les parlementaires avec honnêteté", selon le prince saoudien.
"Je connais Rupert Murdoch depuis plus de 20 ans et James depuis 5 ans, non seulement à travers les investissements de ma société Kingdom Holding dans News Corp., mais aussi grâce aux 14% que News Corp. détient dans mon entreprise de médias Rotana, présente dans tout le Moyen-Orient", poursuit le communiqué.
"Je félicite mes amis et partenaires Rupert et James, qui affrontent ces questions la tête haute, coopérant avec les enquêtes en cours et prenant les mesures nécessaires pour réformer déontologiquement le groupe", indique-t-il encore.
"Je continue à voir News Corp. comme un investissement valable à long terme et maintiens mon soutien au leadership de Rupert et James Murdoch", conclut le prince.