25-11-2024 03:20 PM Jerusalem Timing

La Russie va renforcer son arsenal nucléaire avec plus de 40 nouveaux missiles

La Russie va renforcer son arsenal nucléaire avec plus de 40 nouveaux missiles

Un nouveau sous-marin lanceur d’ogives nucléaires appelé "Vladimir Monomaque" devrait être mis en service cette année

La Russie va renforcer son arsenal nucléaire avec le déploiement de plus de 40 nouveaux missiles intercontinentaux d'ici la fin de l'année, a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine.
   
Cette annonce intervient sur fond d'aggravation des tensions entre la Russie et les Etats-Unis dont les projets de déploiement d'armes lourdes en Europe ont provoqué la colère de Moscou lorsqu'ils ont été dévoilés la semaine dernière par la presse américaine.
"Cette année, plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux, capables de résister aux systèmes de défense antiaérienne les plus sophistiqués, seront déployés au sein des forces nucléaires russes", a déclaré M. Poutine lors du salon militaire "Armée-2015".
   
Le chef de l'Etat russe s'est également félicité du "perfectionnement" en cours du potentiel militaire des forces aériennes et de la flotte russe, rappelant notamment qu'un nouveau sous-marin lanceur d'ogives nucléaires appelé "Vladimir Monomaque" devrait être mis en service cette année.
   
"Nous espérons un résultat concret et visible du complexe militaro-technique pour le renforcement de la sécurité de la Russie et de son économie", a ajouté M. Poutine.


Selon Russia Today, Poutine a également annoncé la création d’une nouvelle station radar de détection transhorizon d’objets aériens. « Cette station contrôlera plus tard la frontière occidentale», a-t-il précisé. Il a aussi ordonné le début de construction d’une autre station à la frontière orientale pour 2015, en rappelant qu’une telle station fonctionnait déjà dans la ville d’Armavir, dans le Sud de la Russie.

Poutine a hautement apprécié les robots de combats et les systèmes de contrôle présentés lors du forum, qui vont, selon lui, influencer pendant longtemps le présent et le futur des forces militaires de la Russie.


"Les Etats-Unis encouragent soigneusement la peur de la Russie chez leurs alliés européens afin de tirer avantage de ce moment difficile et étendre davantage leur présence militaire et donc leur influence en Europe", avait dénoncé lundi soir le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Moscou espère que "le bon sens l'emportera et (que) l'on réussira à empêcher que la situation en Europe ne dégénère en une nouvelle confrontation militaire qui pourrait avoir des conséquences dangereuses", avait souligné le ministère.


Entretemps, le vice-ministre de la Défense Anatoli Antonov, a estimé que l’agressivité de l’OTAN, dont des troupes pourraient être stationnées de manière permanente à la frontière russe, obligeaient la Russie à s’engager de nouveau dans la course aux armements.

«On a l’impression que nos collègues de l’OTAN nous poussent vers une course aux armements», a déclaré le vice-ministre, cité par Russia Today.
   
La Pologne avait indiqué dimanche être "en pourparlers" avec Washington sur le stationnement sur son sol d'armes lourdes américaines.
 "Nous œuvrons depuis déjà un certain temps en faveur d'une présence militaire américaine maximale en Pologne et sur tout le flanc Est de l'Otan", avait déclaré le ministre polonais de la Défense Tomasz Siemoniak, dans une interview à l'agence polonaise PAP, commentant un article paru samedi dans le New York Times.
 "Les Etats-Unis préparent un paquet de différentes mesures. Parmi elles, le stationnement de matériel lourd en Pologne et dans d'autres pays sera très important", avait-il précisé.
   
Si la proposition du Pentagone est acceptée par l'exécutif américain, les Etats-Unis entreposeront pour la première fois des armes lourdes dans ces pays qui ont adhéré à l'Otan et qui, avant la chute du mur de Berlin, appartenaient à la sphère d'influence de l'Union soviétique, a noté le New York Times qui cite des sources américaines et alliées anonymes.
   
Washington explique vouloir ainsi rassurer les pays baltes et d'autres pays d'Europe de l'Est qui sont très inquiets depuis l'annexion de la Crimée et le déclenchement du conflit en Ukraine, où des séparatistes pro-russes contestent l'autorité de Kiev.
   
Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'armer les séparatistes et d'avoir déployé des troupes régulières pour les aider, ce que Moscou dément farouchement.

 

Sources: AFP, Russia Today