Pour Berlin, la proposition de médiation du Conseil de coopération du Golfe est la seule façon d’éviter que la situation dégénère en affrontements armés.
Berlin a essayé de convaincre le président yéménite Ali Abdullah Saleh, soigné en Arabie saoudite après un attentat, de quitter le pouvoir, a rapporté le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung jeudi.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a dépêché à Ryad son responsable des situations de crise avec le message suivant au président Saleh: la proposition de médiation du Conseil de coopération du Golfe (CCG) est la "seule façon d'éviter que la situation dégénère en affrontements armés" aux yeux de Berlin, écrit le journal, sans préciser la date de la rencontre.
Selon des sources yéménites concordantes citées par le quotidien, le président n'est pas opposé à la signature de l'accord de transition, mais sa famille l'en dissuaderait.
Il s'agit de la deuxième visite de responsables occidentaux au chevet de Saleh, blessé par l'explosion d'une bombe dans son palais début juin, pour le pousser à céder le pouvoir.
Le 10 juillet, John Brennan, conseiller du président américain Barack Obama pour le soi-disant « antiterrorisme », s'était lui aussi rendu à l'hôpital militaire de Ryad pour porter un message similaire.
Depuis janvier, le Yémen est secoué par un mouvement de contestation qui réclame le départ de Saleh, 69 ans, au pouvoir depuis 1978.
Le plan de sortie de crise du CCG, élaboré avec l'aide des Etats-Unis et de l'UE, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et pour ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.