23-11-2024 03:52 AM Jerusalem Timing

La Suède envisage une loi contre les aspirants à la guerre takfirie

La Suède envisage une loi contre les aspirants à la guerre takfirie

Au moins 150 Suédois se sont rendus en Syrie ou en Irak. Mais ce nombre pourrait être deux fois plus élevé.

La Suède envisage de légiférer pour interdire à ses ressortissants de combattre dans les rangs de groupes takfiristes tels que Daesh (EI), a annoncé le gouvernement mercredi, rapporte l'AFP.

"Il est tout à fait inacceptable que des citoyens suédois partent pour (s'enrôler dans) Daesh, financent ce groupe ou combattent dans ses rangs", ont écrit le ministre de la Justice Morgan Johansson et le ministre de l'Intérieur Anders Ygeman dans une tribune parue dans le journal Dagens Nyheter.

Le gouvernement envisage ainsi de rendre illégal le combat au sein d'une organisation désignée comme terroriste par l'ONU ou l'Union européenne.

"Ceux qui vivent ici et qui choisissent de s'enrôler dans Daesh constituent à leur retour (en Suède) une menace considérable (pour la sécurité du pays).

Rendre cela illégal n'est évidemment pas le seul mode de prévention mais c'est une partie importante de toute mesure antiterroriste", ont expliqué les deux ministres.

M. Johansson a indiqué avoir commandé un rapport, attendu en juin 2016, sur la possibilité d'adopter une telle législation.

Afin d'endiguer le flot des combattants étrangers, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté en septembre 2014 une résolution contraignant les Etats membres à notamment interdire les voyages à l'étranger pour joindre les rangs d'organisations takfiristes, l'organisation de tels voyages et le financement du recrutement.

Le gouvernement espère déposer d'ici quelques mois un projet de loi distinct répondant à ces exigences, a dit M. Johansson lors d'une conférence de presse.

Un autre rapport commandé par le gouvernement recommande une peine maximale de deux ans d'emprisonnement pour ces faits.

Selon les services de sécurité suédois, au moins 150 Suédois se sont rendus en Syrie ou en Irak pour joindre les rangs de groupes terroristes, mais ce nombre pourrait être deux fois plus élevé.