Ban a demandé à "Israël" de protéger les enfants palestiniens.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'en est pris vendredi au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, qualifiant d'"hypocrites" ses propos sur la mort d'enfants palestiniens lors de la guerre israélienne contre Gaza en 2014.
"C'est un jour noir pour l'ONU", a estimé Netanyahu dans un communiqué.
Justifiant l’assassinat des centaines d’enfants à Gaza, Netanyahu a prétendu qu'"au lieu de souligner le fait que le Hamas a fait des enfants de Gaza des otages quand il tire depuis les écoles (...), l'ONU décide une nouvelle fois de faire la morale à Israël".
Plus tôt jeudi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé à « Israël » de prendre d'urgence des mesures pour protéger les enfants palestiniens, en référence notamment à la guerre israélienne de l'été 2014 contre la bande de Gaza.
Il s'exprimait à l'ouverture d'un débat général au Conseil de sécurité de l'ONU sur le sort des enfants dans les conflits armés.
"Je suis très inquiet des souffrances subies par tant d'enfants en raison des opérations militaires israéliennes à Gaza l'an dernier", a déclaré M. Ban.
"J'exhorte Israël à prendre immédiatement des mesures concrètes, y compris en révisant les pratiques et les politiques en vigueur, pour éviter que des enfants soient tués ou blessés, et pour respecter les protections spéciales accordées aux écoles et aux hôpitaux".
Plus de 500 enfants sont morts durant la guerre israélienne contre Gaza en 2014. L'ONU a accusé dans un rapport l'armée d’occupation israélienne d'être responsable de tirs contre des écoles de l'ONU à Gaza qui servaient de refuges à des civils palestiniens.
Se pliant aux pressions américaines, les Nations unies n'ont pas inscrit « Israël » sur leur liste de la honte de pays et de groupes ayant violé les droits des enfants lors de conflits armés, malgré les appels d'ONG après la guerre contre Gaza.
Le gouvernement israélien a rendu la semaine dernière un rapport dans lequel il prétend que ses soldats n'ont pas intentionnellement visé des civils ou des cibles civiles et que leurs actions à Gaza étaient légitimes et légales.
Avec AFP