Une rencontre est prévue ce lundi à Luxembourg entre la délégation iranienne et des chefs de diplomatie européens.
L'Iran espère avancer sur plusieurs "questions clés" d'un accord nucléaire avec les grandes puissances lors d'une rencontre avec des chefs de diplomatie européens ce lundi à Luxembourg, a affirmé un négociateur iranien, notant un manque de progrès dans les discussions.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif doit rencontrer ses homologues britannique Philip Hammond, allemand Frank-Walter Steinmeier et français Laurent Fabius, ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, dans le cadre des négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.
Engagés depuis plus de 20 mois dans d'intenses tractations, l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) espèrent aboutir d'ici au 30 juin à un accord global qui comprend la levée des sanctions internationales.
"J'espère que lors de la rencontre entre les ministres, il y aura plus de discussions à propos de plusieurs questions clés sur lesquelles il y a des divergences", a déclaré Abbas Araghchi, haut responsable de la délégation iranienne qui doit participer à la rencontre de ce lundi.
Il n'a pas précisé quelles étaient ces "questions clés", alors que le rythme de la levée des sanctions internationales, l'accès aux sites militaires et le processus de vérification du respect de l'accord par les deux parties sont des points délicats des négociations.
"Les divergences à propos du texte de l'accord final ont été un peu réduites mais il y a eu moins de progrès que ce qu'on espérait", a ajouté à la télévision d'Etat Araghchi, qui s'exprimait depuis Vienne où il tente de réduire les différences sur l'accord final avec les experts du groupe 5+1.
A Luxembourg, Zarif doit rencontrer ses trois homologues lors d'une réunion trilatérale, à laquelle Mogherini se joindra plus tard, selon le négociateur iranien. Des entretiens bilatéraux sont également au programme de cette visite d'une journée.
Araghchi a ajouté que "si nécessaire, les négociations dureront quelques jours supplémentaires" au-delà de la date butoir du 30 juin pour aplanir les différences.
"Ce qui est important, c'est d'avoir un bon accord (...) qui reconnaît les droits de la nation, que le programme nucléaire continue à progresser et que les sanctions soient levées", a ajouté Araghchi.
"Il est possible que le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rende en fin de semaine à Vienne pour des discussions bilatérales" avec son homologue iranien, a ajouté Araghchi.
A son arrivée lundi à Luxembourg, Philip Hammond a appelé l'Iran à faire preuve de "flexibilité" pour parvenir à un accord.
La veille, Fabius avait affirmé qu'il fallait "être extrêmement ferme" avec Téhéran.
"Si un accord doit intervenir, cet accord doit être robuste, cela veut dire qu'il doit pouvoir être vérifié", avait-t-il déclaré lors d'une visite à Jérusalem al-Qods.