La session de la Knesset a éclaté en cris de fureur. Netanyahu n’a pas crée de surprise en justifiant cette incitation à la haine.
Le vice-ministre de l'Intérieur Yaron Mazuz (Likoud) a provoqué un tollé à la Knesset mercredi en déclarant qu’ « Israël » "fait une faveur aux Arabes en leur délivrant des cartes d'identité" lors d'une discussion sur la citoyenneté et l'entrée dans l’entité sioniste, a rapporté mercredi le site israélien Ynet, cité par i24.
Les remarques de Mazuz visaient la députée Aida Touma-Sliman de la Liste arabe commune.
La députée Meretz Michal Rozin est montée sur la scène en brandissant sa carte d'identité, puis a exigé des excuses de Mazuz, qui a refusé de revenir sur ses propos, et a ajouté "ceux qui soutient le terrorisme n'ont rien à faire ici."
La députée Hanin Zoabi de la Liste arabe a également réagi, en éclatant : "nous ne vous permettrons pas de continuer à parler", tandis que d'autres députés ont crié "Honte à vous!".
Mais Mazuz a poursuivi sur sa lancée et a exigé du président de la Knesset Yuli Edelstien qu'il "renvoie les ingrats."
La session a ensuite éclaté en cris de fureur, obligeant le président à reporter la session.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ensuite pris la parole.
"Tous les citoyens d'Israël, Juifs et non-Juifs, ont le droit de voter et d'être élus, mais chaque citoyen a le devoir d'obéir aux lois du pays. Personne n'a le droit de blâmer les soldats de Tsahal de crimes de guerre," a-t-il ajouté, accusant les députés arabes de ne pas soutenir « Israël ».
Il a été condamné ensuite pour avoir "justifié cette incitation à la haine".
Un autre député arabe a répondu: "personne ne me fait de faveur en me donnant une carte d'identité après avoir été élu par le public."
La citoyenneté et l'entrée dans les territoires occupés en 1948 sont régies par une disposition temporaire, approuvée par la Knesset le 31 juillet, 2003.
Le gouvernement israélien a utilisé cette disposition pour arrêter l'octroi de la citoyenneté dans le cadre de réunifications familiales entre les résidents de la bande de Gaza et de Cisjordanie qui ont des parents vivant à l'intérieur des territoires occupés en 1948.
La loi donne au ministre israélien de l'Intérieur et au commandant des forces de Tsahal en Cisjordanie le pouvoir d'accorder le statut de résident permanent dans des circonstances spéciales.