La deuxième vague d’exécution en l’espace de 48 heures.

La milice wahhabite takfiriste (Etat islamique-EI) a décapité 12 hommes présentés comme membres des milices rebelles rivales dans la région de Damas.

Dans la vidéo diffusée jeudi et citée par l’AFP, il y a  la "confession" de certaines des 12 victimes, dont trois disent être membres de Jaïsh al-Islam (Armée de l’Islam), dirigé par le pro saoudien Zahrane Allouche et l'un des principaux groupuscules rebelles dans la région de Damas. Un quatrième dit appartenir au Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.
   
Vêtus d'une tenue orange, les 12 hommes, que Daesh affirme avoir capturés lors d'une bataille, sont menés en ligne dans le désert où ils sont égorgés puis décapités.
Selon l’AFP, ils ne portent pas de barbes, bien qu'ils disent appartenir à des groupes rebelles islamistes, ce qui laisse penser que les jihadistes les ont rasés en signe d'humiliation.
   
Les images de ces décapitations surviennent 48 heures après la diffusion d'une vidéo montrant l'exécution en Irak, particulièrement cruelle,  de 16 hommes présentés comme des "espions", dont certains meurent noyés dans une cage plongée dans une piscine, d’autres dans l’explosion du véhicule dans lequel ils ont été enfermés, et d’autres dans l’explosion des câbles attachés à leur cous.

L’Armée syrienne libre, la milice soutenue par l’Occident a été la première à diffuser les images vidéo des exécutions perpétrées contre des syriens loyalistes: éléments des forces de l’ordre, employés de la fonction publique, hommes des medias, voire même des présentateurs de télévision, des réalisateurs et des acteurs, sans oublier les religieux. Le but étant de terroriser la population dont la majeure partie n’était pas acquise à la rébellion.

Elle a été suivie par le front al-Nosra, dès que ce dernier est entré en action en Syrie.
En raison de l’impact négatif de cette médiatisation sur leur image, tous deux l’ont suspendu.

Alors que Daesh en a fait son principal atout de propagande. Certaines prises de vues sont aériennes, et d’autres, dernièrement sont amphibies... En même temps, il ne cesse de renouveler les procédés d’exécutions, pour contrer l’accoutumance et l’insensibilisation qui pourrait en découler et alimenter la peur.