Le guide suprême iranien l’ayatollah sayed Ali Khamenei, a exigé la levée immédiate des sanctions économiques de l’ONU et des Etats-Unis en cas d’accord.
L'Iran et les grandes puissances entament cette fin de semaine à Vienne un marathon de négociations pour solder le dossier nucléaire iranien.
Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif et son homologue français Laurent Fabius sont attendus samedi dans la capitale autrichienne, où ils retrouveront le secrétaire d'Etat américain John Kerry, arrivé quelques heures plus tôt.
Les autres ministres du groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) devraient suivre.
Le guide suprême iranien l'ayatollah sayed Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans le dossier nucléaire, a exigé la levée immédiate des sanctions économiques de l'ONU et des Etats-Unis en cas d'accord, et réitéré son refus de toute inspection des "sites militaires".
Il a aussi dit sa méfiance envers l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organe de l'ONU chargé de vérifier en Iran l'application de l'accord espéré.
"On déterminera dans les derniers jours si, oui ou non, les questions en suspens sont traitées. Si (l'Iran) n'y répond pas, il n'y aura pas d'accord", a répliqué à distance John Kerry.
La France et le Royaume-Uni répètent de leur côté que tout accord devra comprendre un accès "si nécessaire" à des sites militaires.
En dehors même de ces points de discorde, l'accord s'annonce techniquement très complexe. Les experts et les diplomates, qui se trouvent déjà à Vienne depuis le début du mois, tablent sur un document de 40 à 50 pages, dont chaque détail est susceptible d'être négocié pied à pied.
En pratique, Téhéran devra réduire ses capacités nucléaires en se débarrassant d'un grand nombre de ses centrifugeuses - les machines qui permettent d'enrichir l'uranium.
Les grandes puissances ont calculé que cette diminution porterait à au moins un an, au lieu de quelques mois en 2013, le temps qu'il faudrait au pays pour produire du matériau en quantité suffisante pour confectionner une bombe nucléaire.
L'Iran cherche de son côté à se débarrasser des sanctions occidentales injustes qui affectent son économie.
Avec AFP