Dans la province de Diyala, 35 personnes ont été tuées ou blessées mercredi dans l’explosion d’une voiture piégée.
Les forces irakiennes, militaires et populaires, poursuivent les opérations militaires pour la libération des régions de la province d'al-Anbar de la milice wahhabite takfiriste terroriste Daech (EI).
Ce groupuscule a commencé à se retirer de plusieurs régions sous les frappes de l'armée irakienne et des forces de la mobilisation populaire.
Des sources militaires ont confié au site d'al-Manar qu'un plan sécuritaire a été finalisé pour la ville de Hit, parallèlement au plan de la libération de Ramadi.
Entretemps, des renforts militaires dépêchés par le commandement des opérations de Babel sont arrivés à Amiriya à Falloujah, chargés d'armes lourdes pour frapper les positions de Daech à Ramadi. De strictes mesures de sécurité ont été prises pour saboteur toute tentative d'assaut de Daech.
25 daechistes tués à Kirkouk
A Kirkouk, une source sécuritaire a confirmé la mort de 25 miliciens de Daech au sud alors qu'un dépôt d'armes a été bombardé.
Dans une interview au site Soumariya news, une source militaire irakienne a rapporté que l'aviation irakienne a bombardé des positions de Daech dans le village de Bachir à Toz Khormato (20 km au sud de Kirkouk), faisant 25 morts et 10 blessés parmi les terroristes.
"Les frappes aériennes ont contribué largement à la destruction de plusieurs repaires de Daech et à l'affaiblissement du groupuscule dans ce village, considéré comme son bastion depuis le 10 juin", a précisé la même source.
Explosion d'une voiture piégée à Baaqouba
A l'Est de Baaqouba dans la province de Diyala, 35 personnes ont été tuées ou blessées mercredi dans l'explosion d'une voiture piégée. La voiture était garée à proximité des unités résidentielles à l'Est de Baaqouba. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes.
Un porte-parole militaire a souligné à l'agence russe Russia Today que l'attentat visait un chef de la tribu al-Neda.
Daech continue de recruter
En ce qui concerne les nouveaux miliciens qui se rallient à Daech, la rébellion armée extrémiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à la milice wahhabite, selon une vidéo publiée en ligne, alors qu'environ 2.000 Russes combattraient dans ses rangs en Syrie et en Irak selon les services de renseignement russes.
«Nous annonçons notre allégeance et notre obéissance au calife Ibrahim ben Awwad Ibn Ibrahim al-Qoureishi al-Husseini», connu sous le nom d'Abou Bakr al-Baghdadi, annonce cette vidéo mise en ligne dimanche par le principal groupe de rebelles extrémistes en Russie, «l'Émirat du Caucase».
«Nous témoignons de ce que tous les combattants du Caucase, de la wilaya (division administrative) de Tchétchénie, de Daguestan, d'Ingouchie et de Kabardino-Balkarie sont unis dans cette décision et que nous n'avons pas de désaccords», continue-t-il en russe, avec des sous-titres en arabe.
Mardi, le porte-parole de «Daech», Abou Mohamed al-Adnani, avait «félicité les soldats de l'État islamique dans le Caucase». Abou Bakr al-Baghdadi «a accepté votre allégeance et nommé cheikh Abou Mohamad al-Qadari comme wali (gouverneur) du Caucase», avait-il indiqué dans un enregistrement.
La Russie a annoncé fin avril avoir tué, lors d'une opération des forces spéciales au Daguestan, une république instable du Caucase russe, le dirigeant de l'Emirat du Caucase, Aliaskhab Kebekov, qui avait pris la tête de l'organisation en 2014.
Ce ralliement intervient alors que la Russie, à l'instar de plusieurs pays d'Europe et d'Asie centrale, connait une recrudescence de cas de jeunes filles partant en Syrie. Les autorités turques ont ainsi arrêté début juin 14 Russes, dont six femmes parmi lesquelles une étudiante moscovite de 19 ans, qui tentaient d'entrer en Syrie.
Mais la majorité des candidats russes au soi-disant «jihad» sont originaires des républiques instables du Caucase russe, notamment de Tchétchénie, théâtre d'une guerre d'indépendance avec les troupes russes de 1994 à 1996, avant une seconde guerre en 1999 qui a tourné ces dernières années à la rébellion extrémiste. Les gorges du Pankissi, en Géorgie, à la frontière de la Tchétchénie, fournissent également leur lot de combattants.
Preuve de l'intérêt grandissant de «Daech» pour la Russie, la milice terroriste a lancé fin mai une version russe de son magazine officiel, intitulé Istok ("Source").
Source: Al-Manar, AFP, Al-Alam, Russia Today