pour des raisons malsaines.
Les relations germano-israéliennes ont constitué durant les dernières décennies, l'un des plus importants piliers du projet sioniste.
Depuis la signature dans les années 50 d’un accord d’indemnisation entre les gouvernements israélien et allemand à la fois pour les victimes Juifs des nazis ou pour l’entité sioniste , l’argent allemand a toujours servi de principal moteur du progrès de l'économie israélienne.
L'Allemagne a financé à plusieurs reprises les ventes d'armes pour Israël, voire durant les deux dernières décennies, elle a contribué à renforcer ses capacités militaires d'endurance, notamment en lui offrant des systèmes de batteries de défense aériens (Patriot), ou des sous-marins nucléaires.
Or, plus de sept décennies se sont écoulées depuis la défaite du nazisme et rien n'a changé dans la politique israélienne d'exploitation du complexe de culpabilité allemande. Une politique qui s’est renforcée au point de devenir méthodique , empêchant à l'Allemagne d’exprimer une quelconque critique contre les crimes israéliens.
Et donc à l’occasion du cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, "Israël", qui souffre ces temps-ci d’une baisse de popularité en Europe, n’hésite pas à renforcer son exploitation de la culpabilité allemande afin d’empêcher l'Union européenne de s’engager trop loin dans des sanctions contre lui.
A noter, qu’au cours de la réunion spéciale de la commission de la Knesset, plusieurs rapports d' ambassadeurs israéliens en Europe ont souligné que 150 millions européens ressentent un sentiment d’animosité contre "Israël". Sauf que l'Allemagne n’est pas concernée par la «campagne de haine» ou par « le clash diplomatique » avec "Israël" sur le continent européen. Et pour cause, il existe une forme de consensus dans les relations avec l'Allemagne qui est la seule en Europe à entretenir l’une des meilleures relations avec Israël .
Le chef du Bundestag (parlement allemand), Norbert Lamart a affirmé dans son discours devant la Knesset dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre Israël et l'Allemagne, que «l'amitié intense qui existe entre Israël et l'Allemagne est un miracle historique». Pour sa part, le Président de la Knesset, Yuli Edelstein a salué les relations entre les deux pays, les décrivant comme «particulières et exceptionnelles».
Toutefois, en dépit des célébrations, des bonnes relations et de l'aide financière, économique et politique à Israël, beaucoup omettent le fait qu’ "Israël n'a pas oublié et ne pardonnera pas l'Allemagne, d’où elle continue de rejeter la normalisation des relations entre les deux pays".
Et pour preuve, les propos du porte-parole de l'ambassade d'Israël à Berlin , Idi Fergon , qui a affirmé lors une réunion avec des journalistes, qu' »Israël n'a aucun intérêt à normaliser les relations avec l'Allemagne » ajoutant que « la culpabilité que ressent les Allemands envers la «Shoah» nazie profite au ministère israélien des Affaires étrangères ».
Une journaliste qui a participé à la réunion de presse s’est dit avoir été choquée par de tels propos ainsi que l’ensemble des participants. Elle a souligné que «la porte-parole a dit explicitement que l'intérêt d'Israël exige le maintien de la culpabilité allemande », ajoutant que « sans ce sentiment nous deviendrons un pays comme tant d'autres pays à leurs yeux».
D'autres journalistes qui ont assisté à la réunion, ont rapporté que "l'ambassadeur d'Israël à Berlin était présent lors du débat, tout comme la plupart des employés de l'ambassade".
Un autre journaliste a fait remarquer que « nous étions très embarrassés, nous ne pouvions pas croire nos oreilles. Nous étions assis entrain de manger des pistaches, et derrière la porte-parole de l’ambassadeur israélien, se tenaient deux journalistes Allemands qui ne comprenaient pas l'hébreu, alors qu’elle se vantait de nourrir le sentiment de culpabilité allemand affirmant qu’il n’est pas dans l'intérêt d'Israël de normaliser les relations entre les deux pays ».
Et quand la porte-parole a été interrogée sur ses propos, elle s’est contentée de répondre : «Je ne me souviens pas avoir dit cela», mais elle a ajouté «la façon dont je parle avec des journalistes israéliens est différente. Et donc ce sont des discussions qui ne sont pas censées sortir de la chambre ».
Cependant, un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que «ces propos ont été retiré de leur contexte. Au cours de cette brève réunion, il y a eu une discussion ouverte et critique à laquelle des journalistes étaient invités, or quelqu'un a décidé de violer les règles de l'éthique journalistique et a sélectionné certains passages déformant le contenu étrangement ».
Il convient de noter que « le maintien de la culpabilité des Allemands n’est pas un lapsus mais une politique israélienne calculée et confirmée par l'ambassadeur d'Israël à Berlin Jacob Hendlson qui a avoué à un journal allemand l'an dernier, que « les relations entre les deux pays «ne sont pas naturelles», appelant les Allemands à se rendre en Israël «pour apprendre à mieux se connaitre».
AsSafir