Quatre personnes originaires du nord de la France ont été inculpées.
Huit personnes ont été inculpées en France dans trois enquêtes distinctes sur des filières terroristes syriennes, dont le frère du premier terroristes français condamné, a appris samedi l'AFP de source judiciaire.
Le frère aîné de Flavien Moreau, condamné lui en novembre 2014 à sept ans
de prison ferme pour avoir mené des combats en Irak et en Syrie, a été inculpé à son tour d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise
terroriste et écroué.
Agé de 31 ans, Nicolas Moreau était parti fin 2013-début 2014 en zone de
combat. Il a été remis en début de semaine par les autorités turques à la
France et placé en garde à vue dès sa descente d'avion.
Dans un dossier distinct de filière terroriste vers la Syrie, quatre
personnes originaires du nord de la France ont été inculpées, dont deux ont été
écrouées.
Cette opération fait suite à l'initiative début 2014 d'un père de famille
venu prévenir les autorités que son fils, aujourd'hui âgé de 21 ans, était
parti en Syrie.
Il avait désigné un libraire de 59 ans, comme ayant exercé une
influence majeure sur son enfant. Lors de la perquisition du domicile de ce
dernier, les enquêteurs ont retrouvé 10.000 euros en liquide.
L'autre homme écroué, âgé de 31 ans, aurait participé au financement du
voyage du jeune terroriste. Les deux autres inculpés, âgés de 20 et 22 ans, ont
été laissés libres sous contrôle judiciaire.
Dans l'enquête sur une autre filière, dans la région de Cannes (sud-est),
le frère, la soeur et l'épouse de Rached Riahi, parti en Syrie à l'automne
2012, ont été inculpés d'association de malfaiteurs en relation avec une
entreprise terroriste.
Rached Riahi avait quitté la France juste avant le démantèlement de la
cellule dite de Cannes-Torcy, échappant ainsi à une arrestation.
Il semble désormais assumer un rôle important parmi les "jihadistes"
francophones et était décrit il y a quelques mois à l'AFP comme
"particulièrement fanatisé" par une source proche du dossier.
Son frère aîné, âgé de 31 ans, est soupçonné de lui avoir apporté une aide
logistique, notamment par des virements d'argent.
Lui, comme sa soeur âgée de 36 ans, ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. L'épouse de Riahi, pour qui le parquet antiterroriste a demandé un placement en détention, a demandé un débat différé à ce sujet.