La France va désormais enclencher la vitesse supérieure dans la mise en place des lois sécuritaires et la surveillance de masse
Sans présumer de qui a fait quoi, ni même de ce qui s’est réellement passé, l’attentat de l’Isère, que certains se sont empressés d’attribuer à Daesh, soulève deux questions.
La première est celle-ci : comment diable Daesh a-t-il eu vent des déboires de François Hollande avec la NSA, pour lui organiser un attentat qui tombe on ne peut plus à pic ?
La deuxième question découle de la première. La dénonciation par François Hollande de la surveillance étroite dont il fait l’objet pourrait mettre à mal la surveillance qu’il vient de mettre en place pour l’ensemble des Français. Comment Daesh a-t-il deviné qu’un attentat signé (décapitation) pourrait éliminer toute question sur ce sujet ?
En contrepartie, l’Etat Islamique, qui était en perte de vitesse sur le terrain médiatique, redore son blason. Leur dernière frasque, qui avait consisté à noyer des otages dans des cages, n’avait recueilli que peu d’attention. L’audimat était resté au ras des pâquerettes malgré les moyens techniques et les effets spéciaux mis en œuvre.
En s’attaquant à une usine chimique en France, l’assaillant est sûr de faire le buzz car, d’une part, la France est en ce moment sous les projecteurs, et d’autre part, l’usine en question est américaine, selon le New York Times.
La France va désormais enclencher la vitesse supérieure dans la mise en place des lois sécuritaires et la surveillance de masse, bien que l’on puisse se poser des questions quant à leur capacité à prévenir des attentats.
L’individu du présent attentat était connu et surveillé par la DGSI, selon le Dauphiné Libéré, mais cela n’a rien empêché. Question subsidiaire : les lois sécuritaires sont-elles faites pour surveiller les citoyens ou pour prévenir des actes terroristes ?
Nous n’en sommes qu’au début de cette affaire. Attendons la suite…
Source: Réseau International