05-11-2024 08:50 AM Jerusalem Timing

Les USA ont testé des armes chimiques sur leurs soldats de couleur

Les USA ont testé des armes chimiques sur leurs soldats de couleur

60 000 hommes de troupe étaient inscrits à un programme secret du gouvernement pour tester le gaz moutarde et d’autres agents chimiques

 

Comme jeune soldat de l’armée étatsunienne pendant la Seconde Guerre Mondiale, Rollins Edwards en savait beaucoup pour refuser son affectation.

Lorsque les policiers l’ont conduit avec une douzaine d’autres soldats dans une chambre à gaz et ont verrouillé la porte, il ne s’est pas plaint. Aucun d’eux ne l’a fait. Ensuite, un mélange de gaz moutarde et d’un agent similaire appelé lewisite a été diffusé à l’intérieur.

«Je me sentais comme si j’étais en feu», se souvient Edwards, maintenant âgé de 93 ans. « Les gars ont commencé à crier et à hurler et à essayer de sortir. Et puis certains des gars se sont évanouis. Et finalement, ils nous ont ouvert la porte et nous ont laissés sortir, les gars étaient en mauvais état.«

Edwards était l’un des 60 000 hommes de troupe inscrits à un programme secret du gouvernement – officiellement déclassifié en 1993 – pour tester le gaz moutarde et d’autres agents chimiques sur les troupes étatsuniennes. Mais il y avait une raison spécifique pour lequel il était inscrit, il a été choisi parce qu’il était afro-étatsunien.

« Ils ont dit que nous allions être testés pour voir quel effet ces gaz pourrait avoir sur les peaux noires« , a déclaré Edwards.

Une enquête du NPR a trouvé des preuves que l’expérience Edwards n’a pas été unique. Alors que le Pentagone a admis il y a plusieurs décennies qu’il a utilisé les troupes étatsuniennes en tant que cobayes pour des tests dans des expériences avec du gaz moutarde, mais jusqu’à présent, les responsables n’ont jamais parlé des tests « raciaux ».

Pour la première fois, NPR a rencontré certains des hommes utilisés dans les expériences fondées sur la « race ». Et il ne s’agissait pas seulement des Afro-Etatsuniens. Les Etatsuniens d’origine japonaise ont été utilisés comme cobayes, servant d’ennemi afin que les scientifiques puissent explorer comment le gaz moutarde et d’autres produits chimiques pouvaient affecter les troupes japonaises. Les soldats portoricains ont également subi ces expériences.

Des Hommes blancs ont été utilisés en tant que groupes contrôle scientifiques. Leurs réactions ont été utilisés pour établir ce qui était «normal», par rapport aux soldats appartenant aux minorités dites visibles.

Toutes les expériences de la Seconde Guerre Mondiale avec le gaz moutarde ont été faites en secret et n’ont pas été enregistrées sur les dossiers militaires officiels des sujets. La plupart ne possèdent pas la preuve de ce qu’ils ont vécu. Ils ne recevaient pas de soins ni de suivi ou de surveillance d’aucune sorte. Et ils ont prêté serment de garder le secret sur les tests sous la menace de conduite déshonorante et d’être jeté en prison militaire ; comme ils étaient dans l’impossibilité de recevoir un traitement médical adéquat pour leurs blessures, ils ne pouvaient pas dire ce qui est leur était arrivé aux médecins.

Le colonel Steve Warren, directeur des opérations de presse au Pentagone, a reconnu les conclusions du rapport du NPR et n’a pas tardé à mettre de la distance entre les militaires d’aujourd’hui et les expériences de la Seconde Guerre Mondiale.

« La première chose pour laquelle il faut être très clair est que le ministère de la Défense ne procède pas à des essais d’armes chimiques depuis longtemps« , a-t-il dit…

NPR a partagé les conclusions de cette enquête avec la Républicaine Barbara Lee, Députée de Californie, membre du Congressional Black Caucus, en charge d’un sous-comité de Maison pour les anciens combattants. Elle souligne les similitudes entre ces essais et les expériences de Tuskegee sur la syphilis, où les scientifiques du gouvernement étatsunien ne donnaient pas de traitement aux métayers noirs dans l’Alabama pour observer la progression de la maladie…

 

Source: information clearing house; traduit pas Sott.net