L’ASL se présentait être au service du peuple syrien, dans toutes ses composantes. La vérité est différente!

Jamais une révolution  n’a été entachée de tant mensonges comme l’a été « la révolution syrienne ».

Aussi bien dans ses objectifs, ses slogans, que dans ses réalités et faits, comme lorsque ses leaders se targuent représenter la totalité du peuple syrien !

L’Armée syrienne libre (ASL), formée dès tous les débuts de la contestation à partir de dissidents de l’armée syrienne est aussi un exemple flagrant des canulars proférés par les « révolutionnaires syriens » !

Dans leurs discours officiels, ses dirigeants mettent l’accent qu'elle sera égalitaire, pour toutes les composantes du peuple syrien sans distinction, qu’elle sera l’alternative aux forces régulières.
 

«  Au moment de la formation de l’armée syrienne libre, notre slogan a été non communautaire, non politique, non partisan, et non nationaliste », avait lancé son fondateur, le colonel dissident Riad al-Asaad dans un entretien avec la chaine qatarie al-Jazeera. Et cette dernière qui a pris sienne la cause des insurgés syriens de poursuivre dans la même rhétorique : « la doctrine de l’ASL est de défendre la patrie et les citoyens de toutes les communautés ».

 

Mais dans les câbles saoudiens dévoilés par Wikileaks, il n'en est rien de cet idéalisme, les objectifs affichés étant tout autres.
 
Dans une lettre adressée au ministre saoudien des affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, datant du 12 mars 2012, le colonel dissident présente sa milice comme ci-suit : «  ses éléments ont déserté les rangs des bandes du régime, qui tient sa puissance du soutien illimité du régime iranien, et de ce que lui apporte le régime totalitaire russe ».

Il poursuit avec un ton encore plus aigue: «  Le peuple syrien mène une guerre contre le régime safawi incarné par la dynastie au pouvoir en Syrie et par derrière le régime iranien des Mages. Nous apprécions fort vos positions honorables, fraternelles, sincères et responsables que vous avez exprimées dans plusieurs instances et nous aspirons à votre générosité et votre fraternité et votre soutien en tant que statut de protecteur des Sunnites ».

Avant lui, son conseiller politique avait le 2 mars 2012 dépêché un courrier électronique à l’ambassade du royaume à Ankara et dans laquelle il demande avec un ton plus direct « d’approvisionner l’ASL en armements pour contrôler d’importants pans de la Syrie et y instaurer un Etat communautaire ». Rien de plus clair et net. Rien à voir qvec ce qui est affiché dans les dicours officiels.   

En livrant son analyse de la situation, Assaad poursuit ses mensonges, tout en étalant des idées sans aucun fondement.

Sur la présence d’éléments d’Al-Qaïda en Syrie, il dit par exemple : «l’éventualité de la présence d’Al-Qaïda et des extrémistes en Syrie n’est due qu’aux influences de l’autre partie (en allusion semble-t-il au gouvernement syrien). L’Amérique sait très bien que les têtes d’Al-Qaïda se trouvent en Iran (sic !) et que c’est une fabrication syro-iranienne par excellence (sic) »
Selon lui, Al-Qaïda a été fabriquée pour faire peur aux États-Unis de l’Islam, alors que d’après lui « l’Islam ne nuit nullement aux Américains ni à leurs intérêts ».
« Mais selon les calculs de la franc-maçonnerie, ceci est une catastrophe. Chaque fois que cette religion apparait pour le monde et les États-Unis comme la religion de la paix et de l’égalité, ceci sonne le glas pour la franc-maçonnerie. Satan connait la valeur des vertus, mais de par sa nature il est leur ennemi. Il en est de même pour la franc-maçonnerie anglaise », conteste-t-il toutefois. 

Il emprunte toujours Satan dans ses correspondances, en parlant du Hezbollah, qu’il appelle le Hezbo-chaïtane (le parti de Satan). Sujet particulièrement sensible pour l’Arabie.

Tout en rapportant que les pressions exercées par l’Occident sur le régime syrien après la mort (de l’ex-Premier ministre libanais) Rafic Hariri) (…) et puis son exploitation  de la révolution syrienne honorable sert à troquer l’armement du hezbo-Chaïtane par la perduration du régime syrien. Il conteste que « cela ne veut pas du tout dire que l’armement du Hezbollah sert à combattre Israël », arguant que la guerre 2006 n’était pas du tout préméditée, et que l’arsenal du Hezbollah sert avant tout « à la création d’un Etat chiite au Liban » !!          

Il est certes claire que l’ancien numéro un de l'ASL adopte dans ses courriers l’esprit même du discours saoudien réel, -et non officiel-, fortement imprégné de consonances sectaires dans ses approches politiques. Ses paroles n'ont rien de gratuit, et servent surtout à obtenir les faveurs financières du royaume. A la lumière des évènements qui s'en sont suivis, ses faveurs ont été accordées et bien exploitées pour détruire la Syrie. Depuis,

L'ASL n'existe presque plus, et son fondateur a été écarté. 

 

 

(Les informations de cette article sont recueillies du journal libanais al-Akhbar qui publie les câbles diplomatiques  Wikileaks )