Selon un nouveau bilan de la police samedi, au moins 84 personnes ont été tuées lors de la fusillade sur l’île.
La police norvégienne interrogeait samedi un "fondamentaliste chrétien" suspecté d'être l'auteur du carnage la veille qui a fait au moins 91 morts à Oslo et dans ses environs, le pire massacre commis en Norvège depuis la Seconde guerre mondiale.
Sur la foi des informations qu'il a postées sur l'internet, l'homme est un Norvégien "de souche" âgé de 32 ans et "fondamentaliste chrétien", a déclaré un responsable de la police Roger Andresen, précisant que ses opinions politiques penchaient "à droite".
Les enquêteurs tiennent cet homme responsable des deux attaques, l'explosion d'une bombe dans le centre d'Oslo et une fusillade sur une île proche, a précisé Roger Andresen lors d'un point de presse."Nous avons trouvé des raisons pour le tenir responsable des deux épisodes", a-t-il dit.
La police se refusait toutefois à dévoiler le nom du suspect, identifié par les médias norvégiens comme étant Anders Behring Breivik et décrit dans les médias comme étant proche des milieux d'extrême-droite.
L'homme avait également des opinions hostiles à l'islam, a indiqué la police, sans toutefois révéler ses mobiles.
Le carnage, qualifié de "tragédie nationale" par le Premier ministre Jens Stoltenberg, a commencé vendredi en milieu d'après-midi par un attentat à la bombe en plein cœur du quartier des ministères à Oslo qui a fait sept morts et neuf blessés graves.
Peu après, le suspect a ouvert le feu sur les participants d'une université d'été de la jeunesse du Parti travailliste (au pouvoir) rassemblés sur l'île d'Utoeya proche de la capitale.
L'homme s'est introduit dans le camp en prétendant vouloir s'assurer de la sécurité des participants après l'explosion d'Oslo et a tiré sur les participants.
Le suspect portait un pull estampillé avec le sigle de la police lorsqu'il a été arrêté après la fusillade, mais il n'a jamais travaillé pour celle-ci.
Selon un nouveau bilan de la police samedi, au moins 84 personnes ont été tuées lors de la fusillade sur l'île.
Samedi à l'aube, la police d'Oslo a annoncé que l'armée et la police allaient renforcer la sécurité auprès des bâtiments et institutions potentiellement menacés après la double attaque.
Des explosifs non détonés ont aussi été retrouvés sur l'île d'Utoeya, selon la police.
La double attaque a suscité une vague d'indignation à travers le monde. Les Etats-Unis, l'Otan et l'Union européenne et de nombreux pays ont condamné la tragédie et adressé leurs condoléances aux Norvégiens.