Ils invoquent des "progrès significatifs" dans ce pays du Golfe sur la question des droits de l’Homme!

Les Etats-Unis ont indiqué lundi reprendre leur aide en matière de sécurité à l'armée du Bahreïn, évoquant des "progrès significatifs" dans ce pays du Golfe sur la question des droits de l'Homme. Bien que Manama réprime jusqu'à présent l’opposition populaire réclamant des réformes constitutionnelles dans ce petit royaume du Golfe, affirment des ONG des droits de l'Homme.

"L'administration a décidé de lever l'arrêt de l'aide sur la sécurité à l'armée du Bahreïn, imposé après la répression des manifestations en 2011", a expliqué John Kirby, le porte-parole du département d'Etat.

"Bien que nous ne pensons pas que la situation des droits de l'Homme à Bahreïn soit acceptable (...) nous croyons important de reconnaitre que le gouvernement (du pays) a accompli des progrès significatifs sur la réforme des droits de l'Homme et sur la réconciliation", a-t-il ajouté.

Le département d'Etat n'a pas précisé quel type d'armes, d'équipements ou de systèmes de sécurité pourrait être envoyé à la monarchie du Golfe.

Les Etats-Unis ont simplement indiqué que, mis à part des équipements de contre-terrorisme, ils "maintiendraient des restrictions sur les ventes au ministère de l'Intérieur" (MOI) bahreïni, qui porte, selon Washington, "la responsabilité des abus du gouvernement en 2011".

Ces restrictions seront levées lorsque le gouvernement du Bahreïn "aura pris des mesures supplémentaires" pour mettre au jour "la responsabilité du MOI et son traitement des détenus", a précisé M. Kirby, cité par l'AFP.

Au moins 89 personnes par les forces de l'ordre bahreïnies en 2011.

Bahreïn, qui abrite la Ve flotte américaine, détient plusieurs centaines d'opposants. Selon des ONG, un bon nombre de ces détenus politique sont torturés dans les prisons de ce régime pro-saoudien.