Le ministre grec du travail accuse la Commission européenne d’ingérence dans les affaires internes grecques
Les dirigeants européens veulent "couler" le parti Syriza au pouvoir en Grèce pour bloquer l'ascension d'autres partis de gauche comme son allié Podemos en Espagne, a affirmé mardi le ministre grec du Travail.
Les dirigeants européens "ont peur de la progression de forces comme Podemos (parti espagnol de gauche ) et veulent leur couper l'herbe sous le pied de toutes les façons possibles", ajoute Panos Skurletis dans une interview au journal espagnol El Mundo.
"Et la façon d'y parvenir c'est de nous couler, pour que Syriza en Grèce ne puisse pas être un exemple pour les autres pays européens dans une situation similaire", assure le ministre, présenté comme un poids lourd de Syriza, au pouvoir depuis janvier à Athènes.
Le ministre qualifie de "provocation" l'appel lancé aux Grecs par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à voter oui au plan d'aide proposé par les créanciers d'Athènes lors du référendum de dimanche. Le gouvernement grec fait campagne pour le non.
"Aujourd'hui, ils s'ingèrent dans les affaires intérieures de la Grèce, demain ils le feront en Espagne et en Italie", selon M. Skurletis.
Podemos, devenu le troisième parti d'Espagne après les élections régionales de cette année, a jugé lundi le Premier ministre Alexis Tsipras "exemplaire" pour avoir refusé le "chantage" des créanciers de la Grèce.