29-11-2024 04:43 AM Jerusalem Timing

Liban : Wissam AlHassan dans le collimateur du gouvernement

Liban : Wissam AlHassan dans le collimateur du gouvernement

Avec à sa tête le général Acharf Rifi et le colonel Wissam AlHassan, cette force constituait le bras sécuritaire du camp du 14 mars.

Le nouveau ministre libanais de l’intérieur Marwane Cherbel est décidé à faire cesser toute ingérence du parti du Futur dirigé par Saad Hariri ou de tout autre parti libanais dans les affaires des Forces de sécurité  intérieure.

«  je lutterai contre ceci », a précisé Cherbel , reprochant à Wissam AlHassan, le directeur général du département des renseignements au sein des forces de sécurité intérieure d’avoir joué dans le passé un rôle politique.

Et d’ajouter : «  le passé est passé », affirmant qu’AlHassan ne peut plus accorder des déclarations politiques sans permission du ministre. Selon lui, son rôle se limite à contrôler la situation au sein de cette institution étatique.

Sachant que le colonel Wissam AlHassan était avant sa nomination à la tête des forces de sécurité le responsable sécuritaire de l’ancien Premier ministre libanais défunt Rafic Hariri et fondateur du courant du Futur relégué depuis son assassinat à son fils.

Concernant le département des renseignements, affilié également aux forces de sécurité, Cherbel a indiqué qu’il est normal d’y opérer des changements au niveau des officiers et des éléments.

Depuis la formation du gouvernement Mikati, plusieurs voix se sont élevés au sein de la nouvelle majorité, réclamant la démission du colonel AlHassan soupçonné d’entretenir des liens plutôt douteux avec les milieux des renseignements occidentaux et internationaux qui veulent incomber à la résistance au Liban l’assassinat de l’ancien Premier ministre .

Durant les dernières séances parlementaires, le député du Hezbollah Nawaf AlMoussaoui a accusé AlHassane d’avoir diffusé les noms des éléments du Hezbollah pointés du doigt par le Tribunal spécial pour le Liban, avant qu’ils ne soient livrés au procureur général.

Le chef du Courant patriotique libre le général Michel Aoun ne cesse de réclamer pour sa part d’éliminer le département des renseignements, estimant qu’il a été fondé en infraction  avec le  règlement de l’organisme des forces de sécurité intérieure. Il l’a accusé d’être derrière les fuites de presse et d’être impliqué dans l’affaire des faux témoins. Mais il semble que l’actuel Premier ministre Najib Mikati ne soit pas dans cette perspective.

A noter que le nom de Wissam AlHassan a été évoqué à plusieurs fois dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Hariri. Etant l’année du crime son responsable sécuritaire, il devait être dans son escorte le jour en question. Il a donné comme alibi avoir été convoqué pour effecteur  un examen universitaire, alors que l’enquête conclut que c’est lui qui a demandé à être examiné à cette date.

Selon les défenseurs de la thèse selon laquelle Rafic Hariri a été tué pour avoir consolidé ses liens avec le Hezbollah et lui avoir donné son accord pour qu’il préserve l’armement de la résistance jusqu’au dénouement du conflit arabo-israélien, AlHassan est le plus suspect. Il était parmi les rares proches du défunt à être au courant des rencontres que ce dernier tenait en secret et qui avaient conclu à cet accord.