A présent, la Chine représente un marché clé pour les exportations mondiales de pétrole.
La Russie renforce ses positions sur le marché mondial du pétrole en obtenant un des principaux débouchés – la Chine.
La Russie a doublé l'Arabie saoudite en termes de volume d'exportations de pétrole vers la Chine. Qui plus est, le paiement pour les livraisons russes est réalisé en yuans. Cela pourrait changer cardinalement la donne sur le marché pétrolier, estime le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Les importations de pétrole russe de la Chine ont atteint 3,92 millions de tonnes, tandis que des exportations en provenance d'Arabie saoudite ont baissé de 42% et constituent actuellement 3,05 millions de tonnes. Même l'Angola livre des volumes supérieurs, fait remarquer le journal.
A présent, la Chine représente un marché clé pour les exportations mondiales de pétrole. Et si le gouvernement saoudien veut regagner sa position dominante sur ce marché, il devra accepter le yuan en tant que monnaie de paiement, estiment des experts.
Le succès enregistré par la Russie sur le marché chinois est dû au fait que Moscou a conclu des accords de livraison de pétrole avec Pékin en échange de crédits, ce qui est profitable aux deux partenaires. Ainsi, la Chine cherche à transformer ses réserves monétaires de plusieurs milliards de yuans en investissements, ce qui tombe bien, car des compagnies russes éprouvent un besoin pressant de crédits à des conditions avantageuses.
L'Arabie saoudite, quant à elle, a ses propres réserves monétaires non négligeables et n'a donc pas besoin d'emprunts.
L'augmentation de la demande pour le pétrole russe s'explique également par la politique tarifaire de Riyad. Avant la chute des prix du baril, les pays asiatiques bénéficiaient des remises considérables, mais à présent la situation a changé, et la Russie a su en profiter.
"Le marché est instable, il n'est pas donc exclu que l'Arabie saoudite retrouve sa part sur le marché chinois. Mais la situation actuelle démontre que la Russie ne cesse de renforcer ses positions", conclut le quotidien.
Sputnik