Le collectif de hackers, connu sous le nom de Ghost ou GhostSec, a combiné ses forces avec deux autres groupes - CtrlSec et le célèbre Anonymous, pour endiguer le flot de l’extrémisme en ligne..
Alors que l'effort de guerre international contre Daesh s'avère peu fructueux et que le groupe djihadiste menace désormais de faire de Gaza un autre de ses bastions, RT s'est entretenu avec un représentant de groupes de hackers qui combattent Daesh.
Le collectif de hackers, connu sous le nom de Ghost ou GhostSec, a combiné ses forces avec deux autres groupes - CtrlSec et le célèbre Anonymous, pour endiguer le flot de l'extrémisme en ligne et sauver des vies en obtenant des informations sur les personnes impliquées et transmettant des informations cruciales directement aux autorités compétentes. Au cours d'un effort de 6 mois, le collectif a gagné une grande renomée et beaucoup d'éloges de la part des autorités concernées.
L'État islamique bénéficie d'une très forte présence sur Twitter - 46 000 comptes en activité, la plupart du temps faits partisans en Syrie et en Irak, selon la Brookings Institution ; mais les hackers ont mené leur propre combat dans le monde entier contre les extrémistes.
RT s'est entretenu avec avec Mikro, représentant de GhostSec et CtrlSec. Ce dernier a affirmé que son groupe avait réussi à fermer plus de 100 sites Web et avait suspendu plus de 55 000 comptes twitter. «Parfois, nous sommes obligés de hacker le même compte 2 ou 3 fois par jour pour le fermer. Nous les traquons sans répit», a-t-il expliqué via Skype, visage dissimulé et capuche sur la tête.
Mikro explique que les hackers ont par exemple perturbé le réseau qui permettait aux djihadistes en Turquie et en Syrie de recruter de nouveaux membres. «Ceux qui sont séduits par Daesh ont beaucoup plus de mal à rentrer en contact les uns avec les autres», explique-t-il assurant que l'aide de son groupe est primordiale dans la lutte contre l'Etat islamique.
L'homme fait savoir entre autre que les discussions en ligne entre djihadistes comprennent souvent des instructions pour la fabrication de bombes et que la hiérarchie de l'organisation dépend surtout des moyens financiers de chaque membre. Plus un membre a d'argent, plus sa position est élevée.
Le groupe a également mis en place une option en ligne sur le site GhostSec permettant à toute personne de présenter des informations qui pourraient être utiles dans la lutte contre l'Etat islamique. «Si nous pouvons sauver ne serait-ce qu'une vie, alors notre travail depuis 6 mois n'aura pas été vain», explique Mikro qui ajoute que l'effort public est aussi important que la résistance armée au terrorisme.
Il explique aussi que le groupe de hackers arrive à avoir accès à pratiquement toutes les photos et vidéo de Daesh et que les djihadistes usent d'une violence inouïe que l'ont ne pourrait bien évidemment pas montrer aux informations télévisées.
Seulement, s'il existe des hackers anti-Daesh, il y a aussi des hackers pro-Daesh qui ont littéralement déclaré la guerre à tous ceux qui essayent de nuire à l'organisation terroriste.
Fin mai dernier, un groupe se proclamant «défenseurs de l'Etat islamique sur internet» promettait la guerre aux Etats-Unis, à l'Europe et à l'Australie, assurant que les sites internet d'autorités américaines ou encore d'aéroports australiens avaient déjà été hackés.
RUSSIA TODAY