Les premiers résultats sont attendus en début de soirée.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a déclaré, après avoir voté dimanche au référendum, que "personne ne pouvait ignorer le message de détermination d'un peuple à prendre son destin entre ses mains".
Alexis Tsipras, l'air détendu, en chemise blanche et pantalon gris, a fait cette brève déclaration après avoir voté dans une école du quartier de Kipseli (nord d'Athènes) où il réside.
M. Tsipras s'est dit "confiant que demain, nous ouvrirons un chemin pour tous les peuples d'Europe, une voie de retour aux valeurs fondatrices de la démocratie et de la solidarité en Europe, en envoyant un message fort de volonté non seulement de rester en Europe mais de vivre avec dignité en Europe". "Aujourd'hui est un jour de fête et de joie", a assuré Tsipras, qui appelle à voter non à cette consultation portant officiellement sur les dernières propositions faites à Athènes par les créanciers du pays (BCE, UE, FMI)..
Son gouvernement fait également campagne pour le non au référendum dont le résultat sera crucial pour l'avenir du premier gouvernement de gauche de l'UE, mais aussi pour la place de la Grèce dans l'Europe.
Les Grecs ont commencé à voter dimanche matin. Près de 10 millions d'électeurs grecs sont appelés à voter au cours de la consultation qui sera close à 16H00 GMT et dont les premiers résultats sont attendus en début de soirée.
Le référendum arrive après cinq mois de discussions finalement infructueuses, entre le gouvernement grec, formé fin janvier par la gauche Syriza d'Alexis Tsipras et le parti de droite souverainiste Anel, et les créanciers du pays.
Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010 240 milliards d'euros d'aide ou promesses de prêts, mais n'ont rien versé depuis près d'un an.
Car le gouvernement refuse de consentir en échange à certaines réformes qu'il estime socialement trop difficiles.
Prenant acte de l'impasse, M. Tsipras a annoncé en pleine nuit le 27 juin ce référendum qui pose dimanche une question d'autant plus compliquée que la Grèce n'est plus sous aucun programme d'aide depuis le 30 au soir.
Initialement, le gouvernement Tsipras semblait espérer que, grâce à un non qui mettrait au moins la moitié des Grecs derrière lui, il pourrait simplement retourner plus fort à la négociation.
Mais les créanciers ont préféré dramatiser le débat. Pour pousser au oui, ils présentent donc le non comme équivalant à une sortie de la Grèce de l'euro.
Avec AFP