"La trêve est l’unique issue à la crise au Yémen", assure Amir-Abdollahian.

L'émissaire de l'ONU au Yémen s'est fixé un double objectif en arrivant dimanche à Sanaa: parvenir rapidement à une "trêve humanitaire" et relancer la recherche d'une "solution politique" dans le pays ravagé par la guerre saoudo-américaine.

"Nous allons examiner, avec toutes les parties, la possibilité de parvenir le plus vite possible à une trêve humanitaire", a déclaré Ismail Ould cheikh Ahmed, selon l'agence de presse Saba, cité par l'AFP.

Il a souligné l'urgence d'une trêve en évoquant une "crise humanitaire qui prend des proportions catastrophiques".

"La question essentielle est une solution pacifique qui soit permanente et qui permette de faire revenir les Yéménites à la table des négociations pour une solution politique", a-t-il ajouté.

La mission de M. Ahmed se déroule sur fond de poursuite des raids aériens de la coalition saoudo-américaine contre le Yémen.

Le 26 mars, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition arabo-américaine menant des frappes meurtrières contre différentes régions du pays.

"La trêve est l'unique issue à la crise au Yémen" (Amir-Abdollahian)

Dans ce contexte, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a estimé que la trêve et le dialogue restent la seule issue à la crise au Yémen, rapporte l'agence iranienne Irib.

Lors d’une conversation téléphonique avec l'émissaire onusien, M.Abdollahian a rappelé que  « dès le déclenchement de l'offensive étrangère contre le Yémen, l’Iran a explicitement qualifié "d'erreur stratégique" l’action militaire de l’Arabie, n'ayant d'autre résultat que le massacre du peuple yéménite, l'expansion du terrorisme et de l’insécurité dans la région du golfe Persique ».

"L’Iran estime que les groupes et les partis yéménites pourront accéder à un accord durable sous la supervision de l’ONU", a en outre souligné le diplomate iranien.

M.Ould Cheikh Ahmed a pour sa part évoqué ses démarches pour rétablir la trêve au Yémen.

Il a indiqué que "le soutien des pays de la région, dont l’Iran, renforceront ces démarches qui visent à mettre fin le plus rapidement possible à la guerre et réduire les souffrances du peuple yéménite".

L'ONU a décrété mercredi son niveau d'urgence humanitaire le plus élevé pour le Yémen, où la guerre a fait plus de 2.800 morts -dont 1.400 civils- et 13.000 blessés entre la fin mars et la fin juin, selon les Nations unies.