Le chancelier de l’Echiquier George Osborne a promis 12 milliards de livres (près de 17 milliards d’euros) d’économies en taillant dans les dépenses sociales.
Le gouvernement Cameron présentera mercredi un budget 100% conservateur marqué par des économies sur les prestations sociales, deux mois après une réélection triomphale qui lui permet désormais de gouverner sans l'appui des libéraux-démocrates.
Conforté par un résultat inespéré lui ayant donné la majorité absolue lors
du scrutin du 7 mai, le gouvernement souhaite présenter un budget rectificatif
aux accents très politiques après le budget présenté en mars (pour l'exercice
d'avril 2015 à mars 2016).
Même si aucune annonce révolutionnaire n'est attendue, l'occasion est
symbolique: c'est la première fois depuis l'époque de John Major, il y a près
de 20 ans, que les conservateurs peuvent présenter librement leur vision de la
société au prisme des finances publiques.
Lors de son premier mandat (2010-2015), David Cameron avait en effet dû
faire des concessions à ses partenaires libéraux-démocrates, des centristes
soucieux d'adoucir certains effets de la politique d'austérité budgétaire
destinée à assainir les comptes publics.
Aujourd'hui, la priorité est encore aux économies face à une dette de 1.500
milliards de livres (2.100 milliards d'euros), avec un déficit public attendu
jusqu'à présent à 4,0% du produit intérieur brut en 2015-2016. Mais les
conservateurs veulent dans le même temps baisser la pression fiscale et
s'attaquer à la prolifération des aides sociales, accusées d'encourager une
culture de l'assistanat.
Le chancelier de l'Echiquier George Osborne a ainsi promis 12 milliards de
livres (près de 17 milliards d'euros) d'économies en taillant dans les dépenses
sociales. Il devrait détailler mercredi la façon dont il entend s'y prendre
mais a déjà esquissé des pistes.
Les allocations diverses seront ainsi limitées à un maximum annuel de
23.000 livres (32.000 euros), contre 26.000 livres aujourd'hui, par ménage à
Londres. Cette somme sera plus basse encore en dehors de la capitale.