Aucune piste, notamment celle d’un complot terroriste, n’est pour le moment écartée
C'est tout un arsenal militaire qui a été volé dans une caserne de Miramas (Bouches-du-Rhône), dans la nuit de dimanche à lundi. C'est ce que révèlent ce matin diverses sources, parmi lesquelles figure le maire de Miramas.
Plus de 150 détonateurs (200 selon certains médias) ainsi qu'une dizaine de pains de plastique et une cinquantaine de grenades auraient été dérobés par des malfaiteurs ayant pénétré dans l'enceinte de la caserne après avoir découpé le grillage, selon une source proche de l'enquête.
Un inventaire est actuellement en cours pour recenser le nombre exact d'explosifs dérobés. Aucune piste, notamment celle d'un complot terroriste, n'est pour le moment écartée.
Un nombre important de munitions et de matériel militaire est stocké dans une dizaine de bâtiments dans l'enceinte du site qui s'étend sur plus de 250 hectares. Ces bâtments sont isolés les uns des autres par des dispositifs de sécurité mais ne sont pas équipés de caméras de surveillance. De plus, presque personne, à part quelques gardiens et militaires dormant sur place, n'y est présent durant la nuit.
Si Frédéric Vigouroux, le maire de Miramas, interrogé par France Bleu Provence a expliqué n’avoir eu «que très peu d’informations», il a également parlé de faits «très inquiétants». «Tous les services de l’Etat sont focalisés sur le dossier», a-t-il précisé.
L'ouverture d'une enquête pour «vol avec effraction commis en bande organisée et introduction frauduleuse dans une enceinte militaire» a été annoncée par le parquet de Marseille.
Le procureur de Marseille Brice Robin a précisé dans un communiqué que l'enquête était confiée à la section de recherches de la gendarmerie nationale de Marseille ainsi qu'à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) «pour les constatations».
Le ministère de la Défense a annoncé avoir demandé en interne une évaluation «sous quinzaine» de «la protection de l'ensemble des sites militaires de stockage de munitions».
Cette évaluation, demandée à la Direction de la protection des installations, moyens et activités de la Défense (DPID), permettra de «proposer les mesures correctrices qui s'imposeraient», précise le ministère dans un communiqué.
Le ministère indique également qu'une enquête de commandement a également été ordonnée «pour analyser les faits, l'organisation et les éventuelles responsabilités» du vol survenu à Miramas.
Source: Russia Today