MSF dénonce encore "48 ans d’occupation israélienne brutale, le harcèlement et l’humiliation subis en permanence par la population palestinienne".
La majorité des blessés de la guerre de Gaza encore traités par Médecins sans frontières (MSF) un an après le conflit meurtrier sont des enfants, affirme mercredi l'ONG, dénonçant l'occupation israélienne qui "prive les Palestiniens d'avenir".
Il y a un an jour pour jour, Israël lançait une nouvelle offensive sur la
bande de Gaza, la troisième en sept ans. En 50 jours, 2.251 Palestiniens été
tués, dont 551 enfants, et 73 personnes côté israélien, dont 67 soldats.
Plus de 10.000 Palestiniens ont été blessés --"dont 7.000 femmes et
enfants" selon MSF-- dans l'enclave exiguë où s'entassent 1,8 million
d'habitants, dont 70% ont moins de 30 ans.
Un an plus tard, affirme l'ONG, "la majorité de nos patients ayant besoin
de soins chirurgicaux ou de kinésithérapie liés à des blessures de guerre ont
moins de 18 ans".
Au total, selon l'ONU, des centaines de milliers de Gazaouis ont besoin de
soins médicaux et de soutien psychologique. Mais, note MSF, dans la bande de
Gaza où la reconstruction est toujours au point mort, "70 structures de santé
ont été partiellement ou totalement détruites par l'offensive".
En outre, avec 18.000 maisons totalement ou presque totalement détruites,
100.000 Gazaouis sont toujours hébergés par des proches ou installés dans des
abris précaires, après que l'ONU a fermé ses derniers centres d'accueils il y a
peu.
Alors qu'aucune des problématiques ayant mené à l'affrontement l'été
dernier n'a été réglée, MSF "dénonce la normalisation inacceptable de plusieurs
décennies d'occupation israélienne ponctuée de massacres" tant à Gaza qu'en
Cisjordanie occupée.
"La rhétorique d'Israël du droit de se défendre sert d'alibi à des
offensives toujours plus meurtrières et à une politique coloniale qui asphyxie
les Palestiniens et les prive d'avenir", estime le président de MSF, Mégo
Terzian. Dans son communiqué, MSF dénonce encore "48 ans d'occupation
israélienne brutale, le harcèlement et l'humiliation subis en permanence par la
population palestinienne".