S’agit-il d’une tentative saoudienne visant à faciliter le mouvement d’Al-Qaïda dans leur fief à Hadramout?

Plus de 100 soldats et 2 officiers partisans du président yéménite démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi ont été tués mardi soir dans un bombardement saoudien visant une de leur base militaire à Hadramout (sud-est), a rapporté le quotidien libanais AlAkhbar, citant des sources militaires yéménites.

Un haut dirigeant militaire pro-Hadi a évoqué « une erreur totalement accidentelle » contre l’unité « 23 Mika ». Le général Mohammad Makdeshi, nommé chef d'état-major par Hadi, s’est contenté d’appeler les forces saoudiennes « à ne plus répéter de tels erreurs pour qu’elles ne soient pas exploitées par nos adversaires ».

Il est à noter que cette base est directement dirigée par des dirigeants militaires loyalistes aux autorités de Ryad.

Ce raid a alimenté les différends entre les soldats pro-saoudiens qui ont réclamé l’ouverture d’une enquête et non pas la justification de ce raid.  Plusieurs d’entre eux ont déserté, a rapporté la chaine iranienne arabophone AlAlam, citant des sources yéménites.

Pour les observateurs yéménites, cette frappe est une tentative saoudienne visant à faciliter le mouvement d’Al-Qaïda dans la province de Hadramout, considérée comme un émirat pour ce groupe takfiriste wahhabite.