C’est dans un camp en Libye, selon les autorités tunisiennes, que se sont formés aux armes les auteurs des derniers attentats.
Trente-trois jeunes Tunisiens, en majorité "des fondamentalistes", sont portés disparus, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur, leurs familles craignant selon des médias locaux qu'ils n'aient rejoint des groupes takfiristes en Libye.
"Le groupe porté disparu est composé de 33 personnes âgées de 16 à 35 ans et parmi elles figure une femme. La plupart sont des éléments fondamentalistes", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Une enquête est en cours" pour déterminer le lieu où se trouvent ces jeunes et les circonstances de leur disparition, selon le ministère.
Douze familles de Remada, dans le gouvernorat de Tataouine (sud), avaient fait savoir aux autorités que leurs enfants avaient disparu, toujours d'après le ministère.
Plusieurs médias locaux ont rapporté que les familles craignaient qu'ils n'aient rejoint des groupes takfiristes dans la Libye voisine, livrée au chaos et qu'une frontière poreuse sépare de la Tunisie.
D'après la radio Shems FM, ils ont récemment disparu après les "tarawih", prière nocturne qui a lieu tous les soirs pendant le mois de jeûne sacré du Ramadan.
C'est dans un camp en Libye, selon les autorités tunisiennes, que se sont formés aux armes les auteurs de l'attentat contre le musée du Bardo en mars (22 morts, dont 21 touristes) et de celui qui a tué 38 touristes dans un hôtel de la zone touristique de Port El Kantaoui le 26 juin.
Avec AFP