Un accord permettrait une action conjointe contre "le terrorisme", affirme Zarif.
Le président iranien Hassan Rohani a exprimé mercredi son optimisme sur l'issue des discussions nucléaires en cours à Vienne entre l'Iran et les groupe des Six, en affirmant que Téhéran se préparait déjà à "l'après-négociations".
Les discussions avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) "sont entrées dans une période sensible et la République islamique d'Iran se prépare à l'après-négociations et à l'après-sanctions", a-t-il déclaré avant son départ pour la Russie où il doit participer vendredi à un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), cité par la télévision d'Etat.
L'OCS, où l'Iran a un statut d'observateur avec l'objectif d'intégrer cette institution, regroupe la Chine, la Russie et les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.
Les négociations nucléaires devraient être au menu des discussions car deux pays du 5+1 -Chine et Russie- participeront à ce sommet à Oufa, à 1.100 km à l'est de Moscou, a souligné le dirigeant iranien qui doit avoir un entretien jeudi avec le président russe Vladimir Poutine.
Un accord permettrait une action conjointe contre "le terrorisme"
Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a estimé mercredi que la conclusion d'un accord avec les 5+1 sur le dossier nucléaire était à "portée de main" et permettrait d'ouvrir la voie à une action conjointe contre le "terrorisme".
"L'Iran est prêt à conclure un accord équitable et équilibré, mais aussi à explorer de nouveaux horizons pour répondre à des défis communs d'une ampleur bien plus grande", écrit M. Zarif dans une tribune publiée dans le Financial Times et intitulée: "Conclure un accord nucléaire avec l'Iran, puis s'unir contre le terrorisme".
"Parmi ces menaces communes figure l'extrémisme incroyablement brutal qui se répand au coeur du Moyen-Orient, et s'étend même jusqu'en Europe", ajoute-t-il, évoquant les attaques perpétrées le 26 juin en Tunisie et au Koweït, revendiquées par le groupe takfiriste wahhabite Daesh, et en France.
L'Iran est engagé dans la lutte contre Daesh en soutenant les gouvernements syrien et irakien dans la lutte contre ces miliciens takfiristes.
Mohammad Javad Zarif estime également que les sanctions imposées contre Téhéran étaient "les plus aveugles jamais infligées à une nation dans l'histoire de l'humanité".
"Mes homologues ont sagement choisi la table des négociations. Mais ils doivent toujours faire un choix critique entre un accord et la contrainte", dit-il.
Les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sont entrées mercredi dans leur dernière ligne droite à Vienne.
Déjà allongées à deux reprises, les négociations --qui devaient initialement se conclure au 30 juin, puis au 7 juillet-- ne devraient cette fois-ci plus bénéficier de nouveau sursis au-delà de vendredi, ont signalé des diplomates proches des négociations.
Ces pourparlers, lancés en novembre 2013, sont censés aboutir à un accord historique garantissant que Téhéran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions contre son économie.