La Tunisie a proclamé l’état d’urgence le 4 juillet, et ce pour 30 jours, en raison de la crainte de nouveaux attentats dans le pays.
Le Foreign Office a recommandé jeudi aux touristes britanniques de quitter la Tunisie et déconseillé tout voyage "non essentiel" dans le pays, arguant de dispositions locales insuffisantes face à la "forte menace terroriste".
Jugeant qu'une "nouvelle attaque terroriste est hautement probable", le ministère des Affaires étrangères indique sur son site ne pas croire que "les mesures mises en place (par le gouvernement tunisien) soient suffisantes pour protéger actuellement les touristes britanniques".
Ces nouveaux conseils aux voyageurs sont publiés près de deux semaines après l'attaque à Port El Kantaoui, qui a coûté la vie à 38 touristes dont 30 Britanniques.
Interrogé par la BBC, le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond a indiqué jeudi "ne pas avoir d'information suggérant une menace spécifique ou imminente". "Nous jugeons prudent et justifié de faire ce changement", a-t-il cependant ajouté.
Le ministère déconseille ainsi tout voyage sur le mont Chaambi et à plusieurs endroits de la frontière avec l'Algérie, ainsi que le long de la frontière avec la Libye. Dans le reste du pays, le ministère déconseille tout voyage "non essentiel".
"Si vous êtes en Tunisie et que vous n'avez pas une raison essentielle de rester, vous devriez partir", indiquent les nouveaux conseils aux voyageurs.
Ils précisent que des vols seront mis en place par les opérateurs de tourisme pour organiser le départ de leurs clients.
Selon l'Association des agences de voyages britanniques ABTA, il reste environ 3.000 touristes britanniques en Tunisie, contre 20.000 au moment de
l'attaque à Port El Kantaoui.
Le tour opérateur Thomson et First Choice, qui n'a actuellement plus de clients en Tunisie, a annoncé jeudi l'annulation de tous ses voyages vers ce pays jusqu'au 31 octobre, ainsi que le rapatriement de son personnel
britannique sur place.
La Tunisie a proclamé l'état d'urgence le 4 juillet, et ce pour 30 jours, en raison de la crainte de nouveaux attentats dans le pays.
"Les autorités tunisiennes ont renforcé leurs mesures de sécurité mais ont aussi reconnu des limites à leur capacité à faire face à l'actuelle menace terroriste", pointe le Foreign Office.
"Nous n'aurions pas été obligés de décréter l'état d'urgence si nous n'étions pas convaincus que notre pays faisait face à des plans terroristes nombreux dans le but de (le) déstabiliser", a ainsi admis mercredi le Premier
ministre tunisien Habib Essid.
Le 26 juin, un Tunisien de 23 ans, identifié par les autorités comme un étudiant en master nommé Seifeddine Rezgui, a ouvert le feu sur des touristes sur une plage et au bord des piscines d'un hôtel de Port El Kantaoui, près de Sousse.
Cette attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI, Daech), comme celle qui a tué 21 touristes et un policier tunisien le 18 mars au musée du Bardo à Tunis.