23-11-2024 01:33 PM Jerusalem Timing

L’ex-ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal est mort

L’ex-ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal est mort

Considéré comme l’un des faucons de la politique saoudienne, il n’a pas tari de menaces belliqueuses contre les pays de la région, insoumis à la volonté saoudienne.

 
   Le prince Saoud al-Fayçal, qui fut le chef de la diplomatie de l'Arabie saoudite pendant 40 ans avant d'être relevé de ses fonctions en avril, est décédé, ont annoncé jeudi sa famille et une source officielle.

   Selon des sources saoudiennes concordantes non confirmées dans l'immédiat par les autorités, il est décédé jeudi à l'étranger à la suite d'un malaise cardiaque.

   Né en 1940, le prince Fayçal souffrait de divers problèmes de santé. Il éprouvait notamment des difficultés à marcher après avoir subi une opération du dos aux Etats-Unis.  

 Seul ministre des Affaires étrangères au monde à être en poste aussi longtemps, Saoud al-Fayçal a servi quatre rois et avait incarné durant quatre décennies la politique extérieure de l'Arabie saoudite.

Considéré comme l'un des faucons de la politique saoudienne, al-Fayçal avait proféré de multiples menaces contre l'Iran, promettant de l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire, contre l'Irak sous le mandat de l'ex-Premier ministre Nouri Maliki, contre les houthis au Yémen, brandissant la menace d'une intervention militaire dans le pays, et contre l'Egypte, avertissant que les aides saoudiennes au Caire ne se poursuivront pas pour toujours.

Il adoptait une ligne dure par rapport aux pays de la région, rejettant toute ouverture à l'Iran et à ses alliés dans la région arabe. 

   En avril, il avait demandé à être relevé de ses fonctions pour raisons de santé, selon le décret publié alors par l'agence officielle saoudienne SPA. Il avait été nommé conseiller et émissaire spécial du roi Salmane.

   Adel al-Jubeir l'a remplacé au poste de ministre des Affaires étrangères dans le cadre d'un important remaniement opéré par le roi Salmane qui a accédé en janvier dernier au trône de la première puissance pétrolière du monde.
 

Avec AFP