Accord unanime de la zone euro pour négocier un 3e programme d’aide.
Un projet de compromis pour maintenir la Grèce dans l'euro a été mis sur la table par les dirigeants allemand, français, grec et le président du Conseil européen et soumis aux dirigeants de toute la zone euro pour approbation, a indiqué lundi une source proche des discussions.
"Il y a un accord à quatre qui va maintenant être soumis aux 19" dirigeants de la Zone euro, a indiqué cette source, quelques minutes après que le Conseil européen eut annoncé la reprise des discussions au sommet avec "un compromis" sur la table.
Ce compromis a été présenté par la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président du Conseil européen Donald Tusk, a indiqué la source proche des discussions.
"Deux grandes questions restent ouvertes", mais "nous avons dégagé le terrain et sommes d'accord sur presque tout le reste", a commenté une source gouvernementale grecque.
Les points d'achoppement sont "la participation du FMI, dont la Grèce ne veut pas", au possible nouveau programme de renflouement, et la création au Luxembourg d'un fonds regroupant 50 milliards d'actifs grecs pour garantir la mise en oeuvre des privatisations prescrites au pays, une idée "rejetée" par Athènes, a expliqué cette source.
"Avec un pistolet sur la tempe, n'importe qui serait d'accord", a déclaré la même source, invoquant la gravité de la situation financière de la Grèce et de ses banques pour justifier les concessions consenties par le gouvernement.
Accord unanime de la zone euro pour négocier un 3e programme d'aide
Entre-temps, la zone euro a décidé à l'unanimité d'entamer des négociations en vue d'accorder un troisième plan d'aide à la Grèce, qui risquait sinon une sortie de l'Union monétaire, a annoncé lundi matin le président du Conseil européen, Donald Tusk.
"Le sommet de la zone euro a trouvé un accord à l'unanimité. Sommes tous prêts pour un programme d'aide pour la Grèce via le Mécanisme européen de stabilité(MES), avec des réformes sérieuses et un soutien financier", a indiqué M. Tusk sur son compte Twitter, après quelque dix-sept heures de négociations marathon.
L'euro a réagi à cette annonce en remontant à 1,1194 dollar un peu avant 07H00 GMT.
"L'Europe a décidé d'une feuille de route. Maintenant tout dépend de la mise en oeuvre", a prévenu le Premier ministre estonien, Taavi Roivas, sur son compte Twitter.
Les négociations ont duré toute la nuit de dimanche à lundi pour aboutir à cet accord qui donne le feu vert politique pour le lancement des négociations sur un troisième plan d'aide pour la Grèce pour un montant évalué entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans.