Les chefs de la Défense britannique doivent achever un examen des dépenses à l’automne.
Les forces de défense britanniques devraient consacrer une part plus importante de leur budget aux avions espions, aux drones et aux forces spéciales pour lutter contre les extrémistes, a déclaré lundi le Premier ministre britannique David Cameron.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière qu'il atteindrait l'objectif
minimum de dépenses fixé par l'OTAN de consacrer 2% du PIB aux dépenses
militaires durant les cinq années du mandat actuel de Cameron, élu en mai.
"J'ai chargé les chefs de la Défense et de la Sécurité d'examiner
spécifiquement la manière dont nous pouvons faire plus pour contrer la menace
que constitue ISIL et l'extrémisme islamiste", a déclaré Cameron dans un
communiqué. ISIL est l'un des acronymes désignant le groupe Etat islamique
(EI), qui a envahi de vastes territoires en Syrie et en Irak, avec l’aide militaire et financière des grandes puissances du monde cherchant à renverser le pouvoir dans ces pays.
"Cela pourrait comprendre plus d'avions espions, de drones et de forces
spéciales. Au cours des cinq ans qui viennent de s'écouler, j'ai pu constater à
quel point il s'agissait d'atouts vitaux pour assurer notre sécurité", a dit le
Premier ministre.
Les chefs de la Défense britannique doivent achever un examen des dépenses
à l'automne.
Cet examen devrait donner la priorité "aux menaces en cours de
développement, qu'il s'agisse de terrorisme, d'extrémisme ou de l'agressivité
grandissante de la Russie, et que cette menace soit physique ou dans le
cyberespace", selon le communiqué du bureau de Cameron.
La façon dont la marine britannique pourrait se servir du porte-avions HMS
Queen Elizabeth pour projeter des drones et des forces spéciales, en
collaboration avec des partenaires comme les Etats-Unis, sera également étudiée.
La Grande-Bretagne est membre de la coalition internationale qui combat
l'EI en Irak, et assure des missions de surveillance en Syrie.
Des membres du gouvernement ont récemment commencé à défendre l'idée que la Grande-Bretagne rejoigne la liste des pays menant des frappes contre l'EI en
Syrie.