Les cours du pétrole baissaient lundi en Asie en raison de chances de voir aboutir à Vienne un accord sur le nucléaire iranien.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a révisé à la hausse sa prévision de demande mondiale de brut cette année, et table sur une nouvelle accélération en 2016 grâce à un rebond de la croissance mondiale, dans son rapport mensuel paru lundi.
La hausse cette année s'accompagne cependant également d'une progression prévisible de la production, ce qui laisse le marché en situation de surproduction structurelle dans un contexte de prix modérés, avant un début de rééquilibrage l'an prochain.
Pour 2015, l'Opep prévoit une hausse de la demande de 1,28 million de barils par jour (mbj), soit 100.000 de plus que dans sa précédente estimation.
Selon la première prévision de l'organisation pour 2016, la hausse de la demande doit s'accélérer à 1,34 mbj l'an prochain, en raison d'un rebond de la croissance mondiale à 3,5%, après 3,2% cette année.
Les estimations de l'Opep divergent de celles de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui avait indiqué vendredi s'attendre à une baisse de la croissance de la demande mondiale d'or noir à 1,2 million de barils l'anprochain, après 1,4 million estimés pour 2015.
En 2015, la hausse supplémentaire sera mathématiquement plus qu'absorbée par la production des pays tiers, révisée à la hausse de 0,18 mbj.
Le marché reste ainsi structurellement excédentaire, la demande de brut adressée à l'Opep baissant de 0,1 mbj à 29,2 mbj cette année, selon le rapport.
Or le quota de production que s'est fixé le cartel de douze pays, qui pompe environ un tiers du brut mondial, est de 30 mbj, un chiffre une nouvelle fois dépassé en juin (31,38 mbj).
L'an prochain, selon l'organisation, la demande adressée à l'Opep devrait cependant se redresser pour atteindre 30,1 mbj, ce qui augure d'un rééquilibrage du marché.
L'Opep a confirmé lors de son dernier sommet en juin son refus désormais de jouer les variables d'ajustement sur le marché du pétrole malgré la baisse des prix, préférant maintenir ses parts de marché face au développement notamment des hydrocarbures de schiste.
Les cours du pétrole baissaient lundi en Asie en raison de chances de voir aboutir à Vienne un accord sur le nucléaire iranien, qui aurait pour effet de libérer les exportations iraniennes sur le marché mondial.
A Singapour, le cours du baril de "light sweet crude" pour livraison en août cédait 86 cents à 51,88 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance perdait 96 cents à 57,77 dollars.