L’Occident paie actuellement pour l’erreur historique qu’il a commise dans les années 1990 en ignorant les intérêts de la Russie, a déclaré le président afghan, Ashraf Ghani Ahmadzai, dans une interview exclusive.
Dans les années 1990, l'Occident ne faisait aucun cas des intérêts du peuple russe. Aujourd'hui, il est obligé de payer pour cette erreur historique, estime le président afghan Ashraf Ghani Ahmadzai.
L'Occident paie actuellement pour l'erreur historique qu'il a commise dans les années 1990 en ignorant les intérêts de la Russie, a déclaré le président afghan, Ashraf Ghani Ahmadzai, dans une interview exclusive à l'agence Sputnik.
"Dans les années 1990, il m'est arrivé de travailler en Russie. A cette époque, tout le monde ignorait ce pays. Aujourd'hui, l'Occident est contraint de payer pour son erreur historique, pour n'avoir pas attaché d'importance aux intérêts et aux désirs du peuple russe", affirme le président afghan.
Il estime que la coopération de l'Afghanistan avec la Russie, la Chine et l'Inde est indispensable pour combattre le terrorisme et le trafic de stupéfiants dans la région.
"Premièrement, le cas de l'Afghanistan montre clairement que le besoin de coopérer l'emporte aujourd'hui sur le désir de rivaliser", affirme Ashraf Ghani, persuadé que les rivalités risquent d'avoir des "conséquences extrêmement graves pour tous les participants au dialogue, en premier lieu pour la Russie et les Etats-Unis".
"Deuxièmement, l'architecture qui s'est formée dans les relations internationales au milieu du XXe siècle ne répond plus aux exigences de 2015. Nous sommes parvenus à une étape où les règles du jeu, qui assuraient jusqu'à présent une certaine stabilité dans le monde sans toutefois empêcher quelques conflits, ont commencé à changer. Notre objectif pour les 10 prochaines années est de concevoir de nouveaux schémas de coopération internationale et de les mettre en œuvre", a déclaré le président afghan.
Selon lui, des organisations internationales telles que l'Onu continuent de s'affaiblir. "Aussi est-il tellement important de savoir comment les Etats pourront s'adapter les uns aux autres", a indiqué Ashraf Ghani.
Il est persuadé que l'Afghanistan n'arrivera pas à stabiliser la situation à ses frontières sans l'aide de la Russie.
"La Russie est notre voisin et notre partenaire stratégique. Nous n'arriverons jamais à une stabilisation dans la région sans conjuguer nos efforts avec ceux de la Fédération de Russie", a déclaré le président afghan dans son interview à Sputnik, en reprenant la thèse formulée lors d'une rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Oufa.