Sous l’impulsion d’une organisation juive pro israélienne
La justice française a suspendu une décision de la municipalité d'Aubervilliers, près de Paris, décernant au Palestinien Marwan Barghouti le rang de citoyen d'honneur de la ville.
Selon l'AFP, citrant des sources concordantes, le tribunal administratif de Montreuil, dans la banlieue de la capitale, a prononcé cet arrêt le 7 juillet, au motif notamment que le choix de la mairie d'Aubervilliers, gérée par le Parti communiste, était "susceptible de porter atteinte à l'ordre public".
Les magistrats ont considéré en outre qu'il était entaché d'une "erreur manifeste d'appréciation", car portant "sur une affaire relevant de la politique étrangère de la France, en intervenant dans un conflit international".
Or la justice administrative avait été saisie début janvier par le Bureau national des vigilances contre l'antisémitisme (BNVCA), une association communautaire juive pro israelienne, qui contestait la décision prise le mois précédent par le conseil municipal d'Aubervilliers.
La ville entendait saluer en Marwan Barghouti, ancien secrétaire général du Fatah condamné à la prison à perpétuité en Israël pour son implication dans l’intifada qui éclaté en l’an 2000 contre l’occupation israélienne.
Derrière les barreaux depuis 2002, Marwan Barghouti est devenu pour les Palestiniens l'un des symboles de la résistance à l'occupation israélienne.
Plusieurs communes françaises, souvent communistes, ont décidé de le faire citoyen d'honneur.
Avec AFP