"La capitulation est si écrasante qu’elle ne permet pas de reconstitution" déplore Nadia Valavani
Nouvelle démission dans le gouvernement grecque a la veille du vote au Parlement des nouvelles mesures d’austérité imposées par les créanciers, UE et FMI, et visant à garantir le maintien de la Grèce dans la zone euro : celle de Nadia Valavani ministre adjointe des Finances en Grèce, qui a présenté mercredi sa démission du gouvernement dans une lettre adressée au Premier ministre Alexis Tsipras.
Au lendemain du referendum au cours duquel les électeurs grecs ont affiché un non retentissant aux mesure pronées, c’est le ministre des Finances Yanis Varoufakis qui avait présenté la sienne, en créabt la surprise.
Lundi, le ministre adjoint des Affaires européennes et député de Syriza, Nikos Chountis a annoncé qu'il abandonnait son portefeuille, préférant aller remplacer au Parlement européen le député Manolis Glezos, figure emblématique de la Résistance grecque.
"Je ne vais pas voter en faveur de ce projet de loi et je crois qu'on ne peut pas rester au gouvernement si on vote contre", a indiqué aux médias la députée du parti de gauche Syriza au pouvoir, après avoir publié une lettre adressée lundi à M. Tsipras, lui expliquant qu'elle allait démissionner car "la solution imposée à la Grèce" par les créanciers, "n'est pas viable".
"Dans une guerre, quand les puissances de l'adversaire sont supérieures d'une façon écrasante, on peut se permettre de capituler pour reconstituer ses propres forces", a écrit la ministre.
"Toutefois, cette capitulation était si écrasante qu'elle ne permet pas cette reconstitution" car les nouvelles mesures, "signées par nous-mêmes vont aggraver la situation d'un peuple épuisé et ce sera la pierre tombale pendant plusieurs années", a-t-elle ajouté.
Les nouvelles mesures d'austérité douloureuses seront soumises au vote mercredi soir au Parlement.
Au moins quatre députés, dont l'influent ministre de l'Energie, Panagiotis Lafazanis, dirigeant de l'aile la plus à gauche du parti, ont déjà indiqué qu'ils allaient voter contre ces mesures.
La majorité de la coalition gouvernementale compte 162 députés sur 300: 149 du parti Syriza et 13 du petit parti souverainiste des Grecs Indépendants, Anel.