Obama devra convaincre au moins un tiers du Congrès, dominé par ses adversaires républicains qui y sont largement hostiles, de ne pas empêcher la suspension des sanctions américaines contre l’Iran.
Le président américain Barack Obama a de nouveau réfuté ce samedi les critiques de certains membres du Congrès contre l'accord historique sur le nucléaire iranien.
Sans cet accord "nous risquerions d'avoir une autre guerre dans cette région, la plus volatile du monde", a déclaré Obama dans son allocution hebdomadaire.
"Cet accord met la bombe encore plus hors de portée de l'Iran. Et il impose à l'Iran une interdiction pour toujours de posséder l'arme nucléaire", a-t-il ajouté.
"Nous aurons une surveillance sans précédent, 24 heures sur 24, sept jour sur sept, des installations nucléaires clé de l'Iran", a plaidé le président américain, en rappelant que les sanctions internationales contre Téhéran, que l'accord permet de lever, seraient rétablies en cas de violation.
Les parlementaires américains disposent de 60 jours, à partir du dépôt officiel des documents négociés à Vienne auprès du Congrès, pour approuver ou rejeter l'accord dans une résolution.
Obama devra convaincre au moins un tiers du Congrès, dominé par ses adversaires républicains qui y sont largement hostiles, de ne pas empêcher la suspension des sanctions américaines, promises par Washington en contrepartie des concessions iraniennes.
Le président a assuré qu'il "était ouvert à tout examen" et "n'avait peur d'aucune question" de la part du Congrès.
"Nous avons refusé d'accepter un mauvais accord. Nous avons tenu pour avoir un accord qui satisfasse toutes nos demandes essentielles. Et nous l'avons eu", a-t-il dit.
L'accord a été conclu mardi à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne).
Outre les critiques venant du Congrès, cet accord est vu avec inquiétude par des alliés de Washington au Moyen-Orient, en particulier Israël, qui redoutent une influence accrue de Téhéran dans la région.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Sayed Ali Khamenei, a averti samedi que, malgré cet accord, son pays continuerait de s'opposer à la politique "arrogante" des Etats-Unis.