"Non seulement l’Otan n’est pas prête à reconnaître le caractère erroné et les possibles conséquences explosives de tels exercices, mais elle en augmente considérablement l’ampleur", a dénoncé le ministère russe.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les vastes manœuvres militaires internationales lancées en Ukraine sous commandement américain et ukrainien, menacent le fragile processus de paix.
L'Ukraine, les Etats-Unis et 16 autres pays ont lancé lundi 20 juillet de vastes manœuvres militaires dans l'ouest de l'Ukraine. D'une ampleur sans précédent, impliquant 1.800 soldats, ces exercices se dérouleront jusqu'au 31 juillet sur le polygone Iavorovsk, près de la frontière polonaise, où 300 parachutistes américains forment déjà depuis avril des unités ukrainiennes.
Impliquant des chars, mais aussi des hélicoptères américains, ces manœuvres "constituent une démonstration évidente de la direction provocatrice prise par l'Alliance atlantique par son soutien inconditionnel à la politique des autorités actuelles à Kiev", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Non seulement l'Otan n'est pas prête à reconnaître le caractère erroné et les possibles conséquences explosives de tels exercices, mais elle en augmente considérablement l'ampleur", a dénoncé le ministère russe.
L'exercice surnommé Saber Guardian/Rapid Trident 2015 a débuté le 17 juillet dans la région de Lvov (Ukraine occidentale). Les pays participants sont l'Ukraine, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie,
la Serbie et 13 pays-membres de l'Otan, notamment, la Bulgarie, le Canada, l'Estonie, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, l'Espagne, la Turquie et les Etats-Unis.
L'armée ukrainienne a en outre annoncé lundi d'autres exercices militaires dans l'est du pays, près de Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov et dernière grande ville dans la zone du conflit encore sous contrôle du gouvernement ukrainien.
En 2015, l'Otan a considérablement intensifié ses activités en Europe de l'est, en y augmentant sa présence militaire permanente, y compris les effectifs des forces de réaction rapide. Les exercices militaires se sont également multipliés dans cette région, surtout dans les pays baltes, dont certains ont accueilli cette année les plus vastes manœuvres de leur histoire.