26-11-2024 02:34 PM Jerusalem Timing

France: les vacances du roi saoudien font de nouveaux remous

France: les vacances du roi saoudien font de nouveaux remous

Les autorités locales ont prévu d’interdire l’accès au littoral le temps de ses vacances.

La privatisation d'une plage du sud de la France pour les vacances du roi d'Arabie saoudite continuait mardi de faire des vagues, la maire de la commune concernée ayant à nouveau fait interrompre des travaux réalisés sans permis.

La maire de Vallauris Golfe-Juan, Michelle Salucki, a également écrit une lettre de "protestation" au président François Hollande, soulignant l'importance du principe "d'égalité de tous devant la loi".

La famille royale saoudienne possède une propriété qui s'étire sur un kilomètre de littoral à Golfe Juan et surplombe la plage publique dite de la Mirandole.

Le roi Salman, 71 ans, doit s'y rendre en villégiature cette semaine. Pour assurer sa sécurité, les autorités locales ont prévu d'interdire l'accès au littoral le temps de ses vacances.

"J'entends bien les raisons de sécurité qui sont invoquées, a déclaré à l'AFP Mme Salucki. Mais il faut que le droit soit respecté (...) On ne peut pas passer en force."

Or, l'entourage du roi a quelque peu anticipé les autorisations. La semaine dernière, la maire de Vallauris avait déjà dû intervenir parce que des ouvriers avaient commencé à installer une grille pour bloquer l'accès à la plage de la Mirandole.

Mardi à 07H30 (05H30 GMT), elle a constaté "qu'une grue déposait sur la plage des matériaux en vue d'aménager un élévateur ou un ascenseur reliant la villa à la plage" et que deux ouvertures avaient été réalisées sur la façade "sans permis modificatif et autorisation de travaux", a-t-elle expliqué.

"J'ai fait interrompre le chantier dans l'attente de cette autorisation", qui a finalement été donnée par les services de l'Etat en milieu de journée, a-t-elle dit.

Mme Salucki a exprimé son indignation dans un courrier au chef de l'Etat: "Comment voulez-vous, après, que les plagistes sans droit ni titre de ma commune comprennent que l'Etat les empêche de travailler ou que, dans les quartiers difficiles dont j'ai la charge, la loi soit respectée?"