Pour l’assassin de Norvège, les chrétiens du Liban émigrent en masse car le Hezbollah y est très actif.
L’auteur norvégien de la tuerie qui a couté la vie, vendredi, à 76 civils, Behring Breivik a diffusé sur internet, juste avant ce massacre, un manifeste de 1.500 pages rempli de diatribes islamophobes et antimarxistes.
Il y consacre 30 pages à « la chute de l’Etat chrétien au Liban ».
Dans ce manifeste, Breivik s’en prend à l’occident qui a lâché, selon lui, les chrétiens du Liban et ne les a pas protégés des conquêtes jihadiques menées par la Nation islamique internationale, dont entre autres l’Iran, la Syrie, l’Egypte, et la Jordanie.
L’assassin de Norvège qui a appelé au « soutien de nos cousins civilisés en Israël » poursuit qu’ « au Liban, les chrétiens émigrent en masse car le Hezbollah y est très actif».
Breivik qualifie en outre les guerres de croisade de « défensives » visant à empêcher l’expansion islamique « qui chercher à contrôler le monde ».
Il a également appelé l’Europe à retourner à son héritage « judéo-chrétien », en collaborant avec « Israël » dans le but de « sauver » les chrétiens de l’Orient.
Des explosifs retrouvés dans la ferme du suspect
La police norvégienne a annoncé mardi avoir retrouvé et détruit des explosifs stockés dans la ferme louée par Breivik, l'homme qui a reconnu être l'auteur du carnage qui a fait 76 morts vendredi en Norvège.
La police a en revanche refusé de dévoiler la nature et la quantité d'explosifs en question.
Le pro-sioniste, qui a planifié les attentats de longue date, avait loué une ferme au nord d'Oslo, officiellement pour y cultiver des légumes.
Selon les médias norvégiens, il a en fait vraisemblablement pour pouvoir acheter des engrais chimiques sans éveiller de soupçons, ce qui lui a sans doute servi à fabriqué la bombe qui a ravagé le siège du gouvernement vendredi, faisant huit morts.
Début mai, il avait acheté six tonnes d'engrais, selon la Centrale d'achats agricoles.
Après l'attentat à la voiture piégée, il avait ouvert le feu sur un rassemblement de jeunes sur l'île d'Utoeya, à une quarantaine de kilomètres d'Oslo, faisant 68 morts.
Il a été placé lundi en détention provisoire pour une période renouvelable de huit semaines, dont les quatre premières en isolement.
Le meurtrier semble être "dément", selon son avocat
L'avocat d'Anders Behring Breivik, a déclaré mardi que son client semblait être "dément", relevant qu'il ne pourrait pas être condamné à une peine de prison si les psychiatres concluaient à une maladie mentale.
"Toute cette affaire suggère qu'il est dément", a estimé l'avocat, Geir Lippestad, au cours d'une rencontre avec la presse étrangère à Oslo.
Selon l'avocat, le suspect, qui a reconnu les faits mais refuse de plaider coupable, "déteste tous ceux qui croient en la démocratie". Il n'a montré "aucun signe de commisération", "il pense qu'il est en guerre et que quand on est en guerre, on peut faire ce genre de choses sans plaider coupable", a-t-il ajouté.
Si les examens psychiatriques qui doivent encore être effectués concluent qu'il est un malade mental, alors "il ne pourra pas être condamné à de la prison", a ajouté l'avocat.
Actuellement, Behring Breivik a une sorte de statut de "suspect officiel", une mise en examen préliminaire propre aux pays scandinaves qui se situe entre le statut de suspect et d'inculpé. Même s'il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, une inculpation ne peut intervenir qu'au terme de l'enquête, selon le système judiciaire norvégien.