Des avions militaires turcs ont décollé pour de nouvelles frappes en Syrie. La police disperse une manifestation anti-Daesh à Istanbul. Ankara est accusé de fermer l’oeil sur les activités de Daesh sur son sol.
Les avions de combat turcs ont frappé dans la nuit de vendredi à samedi sept objectifs des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans leurs bases arrières du nord de l'Irak, a confirmé le gouvernement dans un communiqué.
Parmi les objectifs du PKK visés figurent des "abris, hangars, cavernes et installations logistiques remplies de munition", selon le texte.
Le PKK, interdit en Turquie, dispose de plusieurs camps d'entraînement dans la province de Dohuk, qui est aussi frontalière des régions kurdes de Syrie.
Le PKK a revendiqué l'assassinat de deux policiers en représailles à l'attentat de Suruç, près de la frontière syrienne, qui a visé lundi des jeunes militants de gauche proches de la cause kurde. Le PKK accuse Ankara de soutenir les takfiristes en Syrie.
Des avions militaires turcs ont décollé pour de nouvelles frappes en Syrie
Entre-temps, les opérations aériennes se sont poursuivies contre le groupe takfiriste Daesh (EI) sur le territoire syrien, selon le texte des services du Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui ne précise pas le nombre de cibles visées.
Les chaînes d'information NTV et CNN-Türk ont rapporté que des avions militaires turcs ont mené vendredi soir une deuxième série de frappes aériennes contre des cibles de Daesh sur le territoire syrien.
Vendredi matin, des chasseurs F16 avaient mené pour la première fois un raid contre Daesh en Syrie, quatre jours après un attentat perpétré par Daesh à Suruç (sud).
Les autorités turques ont mené vendredi dans seize provinces du pays un vaste coup de filet contre Daesh et le PKK, qui s'est soldée par l'arrestation de près de 300 personnes.
La police disperse une manifestation anti-Daesh à Istanbul
Vendredi soir, la police turque a dispersé à Istanbul des centaines de manifestants qui dénonçaient Daesh.
Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre un cortège de 500 personnes qui s'étaient rassemblées dans le district de Kadikoy, sur la rive asiatique de la plus grande ville de Turquie.
Les manifestants dénonçaient également le gouvernement au pouvoir depuis 2002 à Ankara, accusé de fermer l'oeil sur les activités de Daesh sur son sol.
Des milliers de personnes sont attendues dimanche après-midi à Istanbul pour une "marche pour la paix", à l'appel du principal parti kurde de Turquie.