25-11-2024 03:19 PM Jerusalem Timing

Iran: il reste 29 mds de dollars d’avoirs bloqués à l’étranger (Banque centrale)

Iran: il reste 29 mds de dollars d’avoirs bloqués à l’étranger (Banque centrale)

Le chiffre de 100 milliards de $ donné par les Américains est faux.

Les avoirs iraniens gelés à l'étranger s'élèvent à 29 milliards de dollars, a déclaré dimanche le président de la Banque centrale iranienne Valiollah Seif, démentant le chiffre de 100 milliards fréquemment donné par les Etats-Unis.
   
"Environ 23 milliards de dollars sont des ressources en devises de la Banque centrale et environ 6 milliards de dollars reviennent au gouvernement, soit au total 29 milliards de dollars", a précisé M. Seif, cité par la télévision d'Etat.
   
Cette somme est très largement inférieure aux évaluations données par les Etats-Unis, qui estiment les avoirs bloqués de l'Iran à cause des sanctions internationales contre son programme nucléaire entre 100 et 150 milliards de dollars.
   
"Lorsqu'on avait parlé du chiffre de 100 milliards, il incluait 35 milliards de dollars attribués à des projets pétroliers et 22 milliards déposés en Chine comme dépôt de garantie", a précisé M. Seif.
   
Depuis l'accord intérimaire de novembre 2013, l'Iran a reçu près de 10 milliards de dollars de ses avoirs en devises bloqués dans les banques étrangères ou de ses réserves en or également retenues à l'extérieur du pays, selon les médias iraniens.
   
L'accord nucléaire conclu le 14 juillet à Genève entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) doit permettre de débloquer le reste des avoirs iraniens d'ici quelques mois.
 
 Frappée par les sanctions internationales, l'économie iranienne a besoin d'investissements considérables pour relancer des secteurs clés comme le pétrole, le gaz et la pétrochimie ou encore son secteur automobile.
"Nous pouvons absorber entre 200 et 300 milliards de dollars d'investissements étrangers", a ajouté M. Seif.
   
Mais les adversaires de l'accord nucléaire, notamment le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et des sénateurs républicains américains, affirment que le déblocage des avoirs iraniens va permettre à Téhéran d'aider davantage le Hezbollah libanais, les groupes islamistes palestiniens Hamas et Jihad islamique ou encore le régime du président syrien Bachar al-Assad.