« Les forces de l’EI ne sont désormais plus que dans deux petits quartiers, Charia et Zouhour ».
L’armée syrienne et les forces kurdes avançaient dimanche à Hassaké, les terroristes de Daech (EI) étant désormais confinés dans deux petits secteurs de cette grande ville du nord-est de la Syrie, selon une ONG et les médias officiels.
« C’est pour l’armée et les forces nationales la dernière étape avant de pouvoir déclarer qu’Hassaké est entièrement sécurisée », a déclaré le gouverneur de la province à l’agence officielle Sana.
« L’armée, soutenue par des hommes armés, a pris le contrôle du secteur de Sakan al-Chababi […] dans le sud de Hassaké », a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ajoutant que les forces gouvernementales avaient également coupé les voies de ravitaillement entre deux positions de l’EI dans la ville.
Dans le même temps, les forces kurdes ont pris le contrôle total du quartier de Nachwa Gharbié, isolant encore plus les terroristes.
« Les forces de l’EI ne sont désormais plus que dans deux petits quartiers, Charia et Zouhour », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Selon cet organisme basé en Grande-Bretagne et s’appuyant sur un large réseau de sources en Syrie, les habitants qui avaient fui les combats commencent à revenir dans les quartiers repris à l’EI.
L’EI avait lancé une offensive contre la ville le 25 juin, s’emparant de plusieurs quartiers avant que les forces kurdes et celles du régime ne lancent une contre-offensive pour reprendre Hassaké.
Avant la conquête par l’EI d’une poignée de quartiers du sud de Hassaké, le contrôle de cette ville était, depuis le début du conflit syrien en 2011, partagé entre les combattants kurdes des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et le régime de Bachar al-Assad.
Samedi, l’OSDH avait affirmé que « les YPG contrôlaient désormais 70 % de la ville, le régime 20 % et EI 10 % ».
La ville de Hassaké est le chef-lieu de la province éponyme, où les habitants sont arabes, kurdes, turkmènes ou assyriens, notamment.